Le troisième festival de l’Enfance a fait le plein ce week-end à Luxembourg. Les petits s’en sont donnés à cœur joie aux nombreux ateliers de découverte.
Le Grand-Duché compte pas moins de 880 services d’éducation et d’accueil et mini-crèches qui assurent une offre pédagogique pour 68 000 enfants. Véritables lieux de vie éducatifs, au même titre que l’école ou la famille, ils visent à offrir à tous les enfants les mêmes chances, indépendamment de leur milieu social.
C’est pour mettre en lumière la richesse de cette «éducation non formelle» que le gouvernement a créé le festival de l’Enfance, dont la troisième édition s’est déroulée ce week-end, avec un grand succès. Si bien que ce dimanche après-midi, il était difficile de se frayer un chemin parmi les poussettes.
Mamans de quatre enfants, Linda et Claire sirotent un jus de fruits sur la grande terrasse dressée non loin de l’aire de jeux du Centre d’animation pédagogique et de loisirs (Capel).
De quoi garder un œil sur les deux plus jeunes, âgés de 6 ans, tout en soufflant un peu : «C’est une super initiative, le cadre est magnifique et les petits peuvent expérimenter gratuitement plein d’activités. C’est l’endroit rêvé pour patouiller», se réjouissent ces amies venues de Bertrange. «Plutôt que de rester à la maison, on a mis tout le monde dans la voiture, allez hop !», poursuivent-elles, smartphones en main, prêtes à immortaliser le parcours d’obstacles de leurs garçons, à quelques mètres.
Plus loin, Chloé, 7 ans, a embarqué son papa dans une danse endiablée de la Macarena sur le stand des crèches et maisons relais Elisabeth. «C’est assez sportif, j’essaye de suivre», reconnaît-il, essoufflé, lui qui enchaîne les activités depuis le matin.
De son côté, Carolina grimpe avec ses filles à bord du camion du Centre pour le développement des compétences relatives à la vue, après avoir testé l’écriture en braille grâce à un alphabet sous forme de Lego. «Pour moi, c’est important qu’elles réalisent qu’on n’a pas tous la chance d’être en parfaite santé et que pour certains enfants, c’est très dur», pointe cette maman.
Dans la salle mise à disposition pour l’agence Dageselteren, Annouck Louis et son équipe lèvent le voile sur le métier d’assistant parental «qui n’est pas encore bien connu du grand public», regrette l’assistante sociale.
Le pays compte environ 370 assistants parentaux, des femmes pour la plupart, installées dans le sud du Luxembourg. Spécifiquement formées, elles exercent sous le statut d’indépendant, avec un agrément qui leur permet d’accepter les chèques-service.
«La fonction s’est largement professionnalisée ces dernières années. Les assistantes parentales doivent respecter le cadre national de référence, cela n’a rien d’un accueil improvisé», ajoute-t-elle.
Avantages pour les parents : les enfants bénéficient d’un encadrement familial, avec une grande flexibilité au niveau des horaires. Et comme en maison relais, l’accueil est gratuit en période scolaire de 7 h à 19 h.
Des effectifs en hausse en maison relais
Dans la capitale, les maisons relais s’appellent «foyers scolaires» et prennent en charge près de 4 000 écoliers de 3 à 12 ans. «Nos effectifs ont augmenté avec l’entrée en vigueur de la gratuité. Idem pour l’aide aux devoirs, on a des enfants inscrits juste pour y participer», indique Nadine Weimerskirch, du service foyers scolaires de la Ville de Luxembourg.
Chaque jour, 500 éducateurs, éducateurs spécialisés, animateurs et auxiliaires de vie en foyer scolaire déploient des activités variées relevant des sept domaines pédagogiques fixés par le ministère pour l’apprentissage et le développement des enfants : Créativité, art et esthétique; Mouvement, conscience corporelle et santé; Émotions et relations sociales; Sciences et techniques; Langue, communication et médias; Valeurs, participation et démocratie; et Transitions.
Sept champs d’action déclinés au sein de l’ensemble des ateliers proposés au festival tout au long de ces deux jours.