Depuis fin novembre, l’unique centre de tri du Luxembourg fait face à un flux intense de marchandises. À quelques jours des fêtes de fin d’année, le rythme s’est accéléré.
Au centre de tri à Bettembourg, les équipes de l’après-midi du tri et de la préparation des colis viennent de remplacer celles du matin. Ce jour-là, les employés de Post Luxembourg s’activent pour faire face à l’important flux de la période des fêtes de fin d’année.
Un rush qui a déjà commencé fin novembre avec le Black Friday. «Nous ressentons déjà un pic à ce moment-là. Puis un autre avant la Saint-Nicolas. On est en flux tendu jusqu’à Noël et cela continue début janvier. Nous ne savons pas pourquoi cela se prolonge encore, peut-être avec les retours des cadeaux ou les enveloppes que l’on reçoit pendant les fêtes», explique le directeur de Post Courrier, Mario Treinen.
Pendant cette période, l’unique centre de tri du Luxembourg distribue près de 40 000 colis par jour et plus d’un million durant les six semaines de flux intense. «La semaine après le Black Friday, nous avons distribué près de 200 000 colis. Durant cette période, nous doublons les volumes par rapport au reste de l’année, où nous sommes entre 20 000 et 25 000 colis par jour», précise-t-il.
Alors, pour faire face à ces quantités considérables, l’entreprise se prépare dès la fin de l’été. «Vers fin août, début septembre, nous essayons de planifier les choses. On regarde les volumes de colis auxquels nous allons être confrontés. Nous commençons aussi à vérifier le nombre de tournées que l’on devra réaliser, ou encore si le nombre d’employés est suffisant», indique Mario Treinen.
Pour gérer cet important flux, la société doit effectivement recruter en amont de nouveaux salariés. «Nous avons des employés temporaires, dont des CDD et des intérimaires que l’on engage à ce moment-là. Cela représente environ 90 personnes que nous formons pendant quelques semaines», ajoute le directeur de Post Courrier. Parmi eux, on trouve des employés du centre de tri, mais aussi des chauffeurs-livreurs. «Pendant la période des fêtes, nous multiplions nos tournées. Nous en faisons environ une cinquantaine de plus que celles assurées tout au long de l’année.»
Plus de volumes que l’an dernier
[/crosshead]Avant que le client reçoive son paquet dans sa boîte aux lettres, les employés du centre de tri vont trier en fonction de la tournée les différents produits. «Cela peut aller très vite. Nous avons des colis qui arrivent le matin et sont livrés le jour même. C’est une tendance que l’on voit de plus en plus», observe Mario Treinen.
Mais, face à cet afflux important, les colis arrivent-ils plus abîmés? «Quand on reçoit un colis qui est dégradé, on le signale tout de suite au commerçant pour qu’il le reprenne. Nous ne le mettons donc pas dans la tournée du livreur ou du facteur. Selon nos chiffres, cela représente une infime quantité», assure-t-il.
Pendant la crise sanitaire, on a eu une explosion du nombre de colis
Avec les confinements et la pandémie, la consommation des ménages luxembourgeois s’est complètement transformée. Selon des chiffres dévoilés par le gouvernement il y a quelques semaines, les ménages dépensent en moyenne 1 800 euros par an pour des achats en ligne.
Et alors que 70 % des internautes font désormais régulièrement leurs emplettes sur le net, ils n’étaient que 63 % en 2019, avant la crise sanitaire.
Si les habitudes de consommation ont changé, qu’en est-il au niveau des volumes de colis? «Pendant la crise sanitaire, nous avons eu une explosion de leur nombre. L’année dernière, nous avons eu une stagnation, mais pas de hausse significative. Par contre, cette année, nous voyons que les volumes sont supérieurs à ceux de l’année dernière. On est très proches des chiffres réalisés pendant la crise sanitaire», confirme le directeur de Post Courrier. Alors, 2023 sera-t-elle une année record? Réponse dans quelques mois.
Un centre de tri, neuf centres de distribution
Les lutins du père Noël sur le qui-vive
Tout au long du mois de décembre, de la Saint-Nicolas jusqu’à Noël, des lutins s’activent pour distribuer au Kleeschen et au père Noël les vœux des petits Luxembourgeois. Cette année, ce secrétariat spécial a déjà reçu plus de 3 000 lettres.
«Chaque enfant reçoit une réponse, puis nous transmettons les précieux envois au destinataire final. On en reçoit même de l’étranger», précise Mario Treinen.