Cinq cents euros d’amende. Telle est la peine dont a écopé jeudi matin un ancien chef scout pour attentat à la pudeur. Il lui est aussi interdit pour la durée de cinq ans de remplir des fonctions, emplois ou offices publics, de tenir école ou d’enseigner.
«Monsieur a profité du sommeil de sa victime pour la caresser au niveau des parties intimes, sans son consentement», avait récapitulé Me Céline Mertes. Elle représentait la victime et ses parents qui se voient allouer respectivement 1 000 euros et l’euro symbolique au titre du préjudice moral et une indemnité de procédure de 750 euros. Les faits remontent à la nuit du 11 août 2016. À l’époque ces deux scouts de Dudelange se connaissaient de longue date. Ils auraient dû accompagner un groupe à Esch-sur-Sûre. Pour faciliter leur départ tôt le matin vers ce camp, le plus jeune (17 ans) avait passé la nuit au domicile de l’aîné, «le responsable du groupe».
Interrogé par le service protection de la jeunesse de la police judiciaire, le jeune homme, âgé alors de 24 ans, avait reconnu les faits. «Début avril 2017, le parquet de Luxembourg a considéré que Monsieur s’est rendu coupable du chef d’attentat à la pudeur et lui a envoyé un avertissement formel sans donner de suites pénales aux faits reprochés», précisait Me Mertes. Si le jeune homme s’est retrouvé à la barre de la 12e chambre correctionnelle, c’est en effet à la suite de la citation directe lancée par la victime.
À la barre, le cité direct n’avait pas contesté les attouchements. Interrogé sur son implication actuelle chez les scouts, il avait fait part de son projet d’encadrer un camp cet été, en soulignant toutefois : «C’est la première fois depuis un an et demi que je redeviens actif.»
Fabienne Armborst