Les analyses effectuées sur des blessés ont permis de confirmer que du sarin, un puissant agent neurotoxique, avait bien été utilisé lors d’une attaque qui a fait des dizaines de morts la semaine dernière en Syrie, a affirmé mardi le ministre turc de la Santé.
Après des analyses de sang et d’urine prélevés sur des blessés soignés en Turquie, « il a été établi que du gaz sarin avait été utilisé » lors de cette attaque dans le nord-ouest de la Syrie, imputée par Ankara au régime de Bachar al-Assad, a déclaré Recep Akdag, cité par l’agence de presse progouvernementale Anadolu.
Il y a quelques jours, des autopsies réalisées en Turquie confirmaient déjà un recours à des armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad. L’organisation mondiale de la Santé, pour sa part, affirmait que les civils tués –près d’une centaine dont de nombreux enfants– avaient été exposés à des agents neurotoxiques. Les victimes présentaient en effet tous les symptômes d’une attaque chimique : pupilles dilatées, convulsions, mousse sortant de la bouche…
Des présomptions qui ont soulevé l’indignation de la communauté internationale et ont poussé, dans la nuit de jeudi à vendredi, le président des États-Unis à bombarder une base de l’aviation syrienne en représailles.
Le Quotidien/AFP