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Attaque au couteau à la Jeunesse Esch : aucun lien avec le club de football


Une agression au couteau a mal tourné au stade de la Jeunesse Esch. L’agresseur est décédé. (photos Tania Feller)

Un homme est mort et un autre a été arrêté. Un contentieux entre l’attaquant et un des entraîneurs semble être à l’origine de l’incident, selon le président du club de football eschois.

Que s’est-il passé, vendredi soir, sur un des terrains d’entraînement de la Jeunesse Esch ? Un homme est mort après avoir attaqué un des entraîneurs au couteau. Un deuxième homme a été arrêté. Une enquête, actuellement en cours, devrait faire la lumière sur ce tragique incident.

Au Luxembourg, on n’avait jamais connu pareille agression et en présence de jeunes de surcroît. L’incompréhension était profonde, de même que le silence qui entourait les faits. Selon les premières informations qui ont filtré ce week-end, un homme armé de deux couteaux se serait précipité en direction d’une équipe de minimes en plein entraînement et les aurait agressés verbalement et physiquement ainsi que les personnes qui les encadraient. Qui était cet homme et quelles étaient les raisons qui ont motivé son geste ? Ces questions restent pour le moment sans réponse.

Alors que dans un premier temps, il avait refusé de commenter les faits à chaud, Marc Theisen, le président du club de football, a accepté ce dimanche de lever une partie du voile qui entourait cet incident. L’agresseur n’aurait pas eu l’intention de s’en prendre aux enfants ou de nuire au club de football, mais aurait bondi sur un des entraîneurs.

«La personne décédée n’a rien à voir avec le club», explique Marc Theisen qui précise qu’à aucun moment les jeunes n’ont été en danger. «Cette personne est allée chercher le coach des minimes directement. Se connaissent-ils ? On ne le sait pas, mais en tout cas, il n’a pas attaqué les enfants. Quoi qu’il en soit, au vu du contexte général, la Jeunesse n’a rien à voir avec les faits. C’est juste que c’est arrivé sur un de nos terrains d’entraînement.» Lui-même n’était pas présent sur le terrain de football de la rue Jean-Pierre-Bausch à Esch-sur-Alzette au moment des faits.

Un suspect appréhendé

Aucun jeune n’a été blessé. Ils ont été pris en charge par le groupe de support psychologique du CGDIS, selon Marc Theisen. «Notre obligation concernant nos 26 minimes, c’était de les rassurer après ce qui s’est passé. Cela a déclenché chez nous des efforts au niveau de l’encadrement psychologique», a tenu à souligner le président. «Dès le premier jour, nous avons effectué, en compagnie de Claude Kremer, qui est en charge des jeunes chez nous, des démarches en direction des parents pour lancer une assistance. Il ne faut pas que ça laisse de traces chez les enfants.»

Un important dispositif a été déployé autour du stade qui accueillait ce soir-là l’équipe de Schifflange.

La maman d’un des jeunes joueurs a expliqué dans un post sur Facebook que les enfants avaient couru se réfugier dans les vestiaires pendant que des membres du club et des parents de joueurs ont tenté de maîtriser l’agresseur. Ce dernier aurait alors été blessé gravement à la tête et à la jambe, selon un communiqué envoyé par le parquet de Luxembourg samedi. Transporté à l’hôpital et opéré d’urgence, l’homme est décédé samedi matin. La cause du décès n’a pas été précisée.

L’incident a donné lieu à un important dispositif de police aux abords du stade. La police technique du service de police judiciaire s’est, entre autres, rendue sur place. Toute la zone d’entraînement a été bouclée. Les faits se sont produits juste avant un match amical qui devait opposer la Jeunesse Esch à son voisin de Schifflange. Un suspect a été arrêté dans la foulée vendredi soir et a été présenté à un juge d’instruction samedi matin. Est-il à l’origine des graves blessures infligées à l’agresseur présumé ? Sur ce point également, le silence est de mise.

Si l’on en sait désormais un petit peu plus sur les circonstances de ce drame, de nombreuses questions restent pour le moment sans réponse. Notamment sur ce qui peut justifier une telle attaque et sur l’identité de l’homme arrêté.