REGIO MEETING 2, DIMANCHE À LA COQUE La sportive de l’année a effectué sa rentrée à domicile.
Après une excellente année 2023 et un cru 2024 qui restera dans les mémoires, c’était l’heure de la rentrée pour Patrizia Van der Weken.
L’an passé, elle avait entamé sa saison à la maison, à l’occasion du Regio Meeting 3. Une simple formalité avec deux courses avalées en 7« 21 en série, ce qui lui permettait d’égaler son record national qui datait de deux ans auparavant avant de claquer 7« 17 en finale pour améliorer pour la première fois sa meilleure marque en carrière. Un chrono qu’elle allait encore abaisser deux semaines plus tard, lors d’un CMCM où elle s’emparera de la meilleure performance mondiale de l’année à ce moment avec un 7« 09 qui restera la 11e meilleure de l’année et la troisième au niveau continental.
Par la suite, elle allait confirmer en se hissant en finale mondiale indoor avant une saison estivale où elle allait encore repousser les limites des athlètes féminines luxembourgeoises (4e aux championnats d’Europe, finaliste de la Diamond League et demi-finaliste olympique).
Après quelques semaines de repos bien méritée, elle est repartie au boulot. Un stage à Tenerife, un autre en Afrique du Sud et ce dimanche, le premier test lors du Regio Meeting 2. Une entrée en matière sans véritable opposition pour la jeune femme de 25 ans : «Je n’attends rien de spécial. J’ai juste envie de voir où je me situe», confiait-elle il y a quelques jours dans nos colonnes.
Dimanche sur le coup de 14 h 40, elle était donc au départ de la première série du 60 m. Une ligne droite avalée en 7« 19, soit plus vite que son ancien record national qui avait tenu deux ans. Et moins de deux heures plus tard, elle était au départ de la finale. Avec une course sensiblement identique à la précédente. Et un temps équivalent : 7« 20.
«J’ai envie d’être régulière autour de 7« 15-7« 20», indiquait-elle encore au moment de se projeter sur cette saison hivernale. On peut dire que, pour cette première sortie, elle a fait le job. Sans plus.
Elle ne semblait d’ailleurs pas satisfaite de sa performance. Alors que son coach de toujours, Arnaud Starck, paraissait plutôt mitigé : «C’était juste pour faire un point sur une course complète. Voir un peu ce qu’il y a à travailler, ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas fonctionné.»
Il est plutôt satisfait du chrono : «Il est quand même assez bon compte tenu de son ressenti. Maintenant, c’est clair qu’il y a encore du boulot. Sur les deux courses, elle s’affaisse un peu sur ses premiers appuis au départ et la fin de course n’est pas terrible.»
Objectif : performer en mars
En clair, il y a de la place pour faire mieux. Et pourquoi pas dès sa prochaine sortie, lors du CMCM. Même si l’approche est différente de celle de l’an passé : «L’année dernière, elle fait son meilleur chrono au CMCM, à la mi-janvier. Par la suite, c’était moins bien en février et elle s’était reprise aux championnats du monde avec des bons temps. Et cette année, on n’a pas envie de reconstruire la même chose. On va faire en sorte d’être bien en mars (NDLR : au moment des championnats d’Europe d’Apeldoorn puis des Mondiaux de Nanjing). Donc compte tenu de tout cela, c’était quand même bien. Après, il faut que tout se mette en place. Ça va prendre un peu de temps.»
On l’aura compris, le but, c’est d’être performant au mois de mars. Mais connaissant le caractère de la double sportive luxembourgeoise de l’année, on se doute qu’elle aura envie d’aller déjà beaucoup plus vite contre une bien plus forte concurrence dans deux semaines, sur le CMCM, qui est désormais en catégorie silver.
À noter que pour son retour de congé maternité, Anaïs Bauer a remporté la finale B en 8« 02.
Parmi les autres résultats, on peut signaler la nouvelle meilleure performance nationale U18 de Zoe Hoffmann, qui a abaissé sa marque de 4 centièmes en série du 60 m haies pour la porter à 8« 73, avant de s’imposer en 8« 78 en finale.