Patrizia Van der Weken effectue ses toutes dernières sorties avant de se concentrer sur les Jeux de Paris, qui débutent dans deux semaines.
Cette fois, c’est la toute dernière ligne droite. Dans deux semaines, Patrizia Van der Weken sera à Paris pour participer à ses tout premiers JO. Mais avant de se lancer dans le peaufinage de sa préparation olympique, la protégée d’Arnaud Starck se prépare à un dernier week-end plutôt chargé : «Trois courses en trois jours (NDLR : Monaco : finale directe, La Chaux-de-Fonds : série et finale), c’est une préparation idéale», souligne l’entraîneur de la championne.
Il y a une semaine, l’Ettelbruckoise avait signé une entrée tonitruante parmi les très grandes en s’imposant pour sa toute première apparition en Diamond League, le niveau de meeting le plus relevé de la planète, du côté du stade Charléty, à Paris. Une victoire en 11« 06 malgré un vent très défavorable de -2 m/s. Un succès qui lui a sans doute ouvert les portes d’un autre rendez-vous de Diamond League, le Meeting Herculis de Monaco, ce soir, manifestation pour laquelle elle figurait sur liste d’attente.
Des pointures de top niveau mondial
Mais elle sera bien au départ, ce vendredi soir, peu avant 22 h, du côté du stade Louis-II. Comme à Paris, elle risque de se retrouver avec un mauvais couloir. Il faut dire que la concurrence est très relevée. Sur le papier, beaucoup plus qu’une semaine plus tôt : en effet, hormis la Néo-Zélandaise Zoe Hobbs, qu’elle a battue aux championnats du Luxembourg à l’INS, Patrizia Van der Weken est la seule jeune femme à ne pas être passée sous les 11 secondes sur la ligne droite.
Elle devra en effet ferrailler avec des pointures de top niveau mondial, comme la ressortissante de Sainte-Lucie Julien Alfred, qui a couru 10″78 cette saison, la très expérimentée Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou-Smith (10″91), les Américaines Aleia Hobbs (10″88), Tamari Davis (10″91) et Tamara Clark (10″95), sans oublier la championne d’Europe britannique Dina Asher-Smith (10″96).
Meilleur temps des engagées à La Chaux-de-Fonds
Un plateau prestigieux. Mais qui n’est pas du genre à inquiéter la Luxembourgeoise, selon le directeur technique adjoint de la FLA : «Le niveau est fort. Maintenant, Patrizia n’a pas à avoir de complexes. Hormis une, elle a déjà affronté toutes les autres à un moment ou un autre. Ça la motive d’affronter de telles adversaires. Elle n’a pas peur d’affronter qui que ce soit. Pour elle, la récompense, ce n’est pas de courir contre une telle ou une telle. Mais plutôt d’avoir l’occasion de courir en Diamond League.»
Arnaud Starck ajoute : «Après, c’est sûr qu’elle n’aura pas un bon couloir. C’est un stade de foot. Donc, le couloir extérieur est très proche des tribunes et le couloir 1 est le plus exposé. Clairement, ce n’est pas là qu’elle sera dans les meilleures dispositions pour faire un gros chrono.»
En effet, le gros chrono est plutôt attendu deux jours plus tard, sur une de ses pistes fétiches : celle de La Chaux-de-Fonds, en Suisse. Là même où elle bat régulièrement ses records. Là où, il y a un peu plus d’un an maintenant, elle avait validé son billet pour Paris : «Elle a le meilleur temps des engagées. Mais c’est vraiment très dense. Il y a une trentaine d’athlètes qui sont entre 11″ et 11″50. Elles doivent être quatre ou cinq en moins de 11″10.»
Pour des questions d’organisation, Patrizia Van der Weken se rendra seule à Monaco. Et suivant ce qui se passe ce vendredi soir, elle devrait prendre l’avion pour Genève le lendemain, où Arnaud Starck la récupérera en voiture : «C’était la meilleure solution. Ça nous permet d’être plus flexibles. Et d’être de retour dès dimanche au Luxembourg.»
Ensuite, il sera temps pour elle d’attaquer la toute dernière ligne droite de sa préparation olympique. Histoire d’être au sommet de son art les 2 et 3 août.