[Athlétisme] Van der Weken dépassée

DIAMOND LEAGUE À LAUSANNE Peu aidée par son couloir n° 1 et une sortie de covid, Patrizia Van der Weken n’a pu éviter la huitième et dernière place du 100 m, avec un temps de 11“24.

Il y a un peu moins de trois semaines, on avait laissé Patrizia Van der Weken avec une impression mitigée. Certes, elle était contente d’être la première Luxembourgeoise à se hisser en demi-finale olympique sur 100 m. Mais ses 11“13 et surtout le billet pour la finale à 11“07 faisaient qu’elle n’était pas totalement satisfaite de sa prestation. Elle qui a terminé finalement 15^e de ses tout premiers JO.

Quelques minutes après sa course, elle se projetait immédiatement vers la suite : «La saison n’est pas terminée.» En effet, les JO sont certes le point culminant de la saison. Mais il reste après encore de très belles épreuves à disputer. Et notamment le plus prestigieux circuit international : la Diamond League. Invitée à Paris, elle avait répondu avec la manière en s’imposant pour sa première apparition dans la compétition en 11“06. Quelques jours plus tard, elle avait enchaîné, dans un contexte encore plus relevé à Monaco, en se classant quatrième en 11“02.

Tant et si bien qu’elle s’est retrouvée classée sixième au classement général. À l’issue de l’ensemble des manches de cette Diamond League, les huit meilleures sont conviées pour la grande finale, qui se tiendra à la mi-septembre du côté de Bruxelles. Pour Patrizia Van der Weken, l’objectif était donc tout trouvé : aller chercher, si possible, un incroyable billet pour la Belgique.

Pour ce faire, il fallait à la protégée d’Arnaud Starck être au départ des manches de Diamond League. Ce qui est loin d’être évident. Mais elle a tout de même réussi à valider sa présence dans au moins deux d’entre elles. Et avant de retrouver la piste de Chorzow, où elle avait brillé lors des Jeux européens l’an passé, la sprinteuse ettelbruckoise avait rendez-vous hier soir sur une autre épreuve de renom : l’Athletissima de Lausanne.

Quelques minutes après que le jeune Kényan Emmanuel Wanyonyi, récent champion olympique, se soit rapproché à 20 centièmes du record du monde du 800 m (1’40“91) avec le deuxième meilleur chrono de l’histoire à égalité avec Wilson Kipketer en 1’41“11 et après un nouveau record du meeting du Norvégien Jakob Ingebrigtsen sur 1 500 m (3’27“83), les huit jeunes femmes se sont présentées au bout de la ligne droite du stade.

Avec l’un des moins bons chronos de toutes les concurrentes, qui sont toutes déjà passées sous les 11 secondes, Patrizia Van der Weken héritait logiquement d’un couloir extérieur. Et c’est ainsi qu’elle s’est retrouvée au n° 1. Juste à côté de la Britannique Dina Asher-Smith. Apparue plutôt tendue au moment de la présentation des concurrentes, la Luxembourgeoise n’a malheureusement pas résisté au départ canon de l’Anglaise.

Et alors que cette dernière réalisait tout simplement sa meilleure course de la saison et s’imposait en 10“88, devançant très largement l’Américaine Tamari Davis (10“97) et la régionale de l’étape ovationnée par le public, la Suissesse Mujinga Kambudji (11“06), Patrizia Van der Weken, éloignée de la bagarre avec les autres, ne pouvait éviter la huitième et dernière place avec un chrono de 11“24, son quatrième plus mauvais temps d’une saison qui, il faut le rappeler, a tout de même débuté pour elle il y a déjà trois mois.

Jour sans ou simple coup de moins bien? Son coach donne un début de réponse : «Dans une forme moyenne, elle est à sa place par rapport aux autres filles. Elle peut gratter sûrement un peu dans les prochains jours. Elle perd du temps un peu partout.» Et d’ajouter une nouvelle loin d’être anodine : «Elle a eu un petit covid la semaine dernière et ça ne l’a pas aidée.»

Patrizia Van der Weken doit désormais vite oublier cette course. Et rapidement penser à la suivante. On la retrouvera dès dimanche, en Silésie. En espérant qu’elle sera en meilleure forme. Qu’elle aura récupéré tout ou partie de ses immenses capacités. Réponse dimanche!