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[Athlétisme] Van der Weken a besoin de souffler


Patrizia Van der Weken et Arnaud Starck ont préféré sagement renoncer à la finale.  (Photo : luis mangorrinha)

Patrizia Van der Weken, qui a certainement payé ses efforts à répétition de ces dernières semaines, a choisi de ne pas disputer la finale, après une série décevante.

On l’avait quittée, à peine deux jours plus tôt, quand, au cœur de la nuit monégasque, elle avait terminé quatrième d’un 100 m très relevé pour sa deuxième apparition en carrière en Diamond League, quelques jours après l’avoir emporté, pour sa première, sur la piste du stade Charléty à Paris.

Malgré un vent une nouvelle fois défavorable (-1 m/s) et un couloir qui l’est tout autant, le n° 8, Patrizia Van der Weken réalisait une course superbe, achevée à la quatrième place avec un chrono canon : 11« 02. La jeune femme de 24 ans pouvait donc aborder en confiance son ultime rendez-vous avant les JO de Paris : le meeting de La Chaux-de-Fonds, l’un de ses rendez-vous de prédilection. C’est en effet souvent en Suisse qu’elle a réalisé certaines de ses meilleures courses. À l’image de sa qualification pour les Jeux il y a désormais un peu plus d’un an, sur la même piste helvétique en altitude.

Malheureusement, alors qu’elle espérait enchaîner deux nouvelles lignes droites, à savoir les séries puis la finale, la sprinteuse ettelbruckoise n’en fera qu’une. En effet, lors de la première série, alors qu’elle a le meilleur temps de l’ensemble des engagées, elle ne peut faire mieux que quatrième en 11« 22 (-1,1 m/s). Un temps suffisant, toutefois, pour lui permettre d’aller en finale. Mais il n’en sera rien.

Rattrapée par la fatigue

Après des semaines à multiplier les performances de très haut niveau, enchaînant à l’envi les courses en moins de 11« 10, cet enchaînement Monaco/La Chaux-de-Fonds en l’espace de quelques heures à peine était peut-être celui de trop. Son coach confirme que sa protégée était tout simplement fatiguée : «Elle n’était pas bien en série. Ni l’impression visuelle ni son feeling n’étaient bons. Elle était fatiguée. Donc on a décidé qu’elle ne courrait pas la finale. Il n’y avait aucun intérêt à lui faire faire une course supplémentaire. Le seul regret, c’est que ça va probablement aller vite en finale.»

Effectivement, c’est allé très vite en finale puisque la locale Mujinga Kambudji fera la loi, égalant le record du meeting (10« 90) le tout avec, un vent favorable (+1,4 m/s).

Mais pour Patrizia Van der Weken, l’essentiel est ailleurs : «C’est plus important d’avoir fait une perf à Paris qu’à La Chaux-de-Fonds», conclut encore le technicien. Les deux ont repris rapidement la route pour rentrer au Luxembourg dès hier soir. Et poursuivre son programme de préparation pour Paris.

Record d’Europe pour Bol!

Dans ce même meeting, la Néerlandaise Femke Bol, championne du monde du 400 m haies, a couru sous les 51″, devenant ainsi la deuxième athlète de l’histoire à réaliser cette performance, à douze jours des JO. Bol a conclu son 400 m haies en 50″95, battant son propre record d’Europe. Elle rejoint surtout l’Américaine Sydney McLaughlin-Levrone qui avait elle couru en 50″65 le 30 juin dernier aux sélections olympiques américaines à Eugene. Elle avait à cette occasion battu son propre record du monde, datant de 2022. C’était alors la 5e fois qu’elle effaçait le record de sa discipline fétiche depuis juin 2021. Avec cette nouvelle marque établie hier, Femke Bol, 24 ans, se rapproche un peu de l’Américaine, double championne olympique (400 m haies, relais 4×400 m) et avec qui elle fera partie des grandes favorites à Paris. Mi-juin, la Néerlandaise a été sacrée championne d’Europe de sa spécialité, conservant par la même occasion son titre acquis à Munich en 2022.