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[Athlétisme] Patrizia Van Der Weken : «Troisième du monde… un truc de fou !»


Patrizia Van der Weken, tout sourire, peut fièrement arborer sa deuxième médaille internationale en deux semaines!

L’athlète luxembourgeoise s’est confiée après son superbe exploit.

Le bronze mondial après le bronze européen. Qu’est-ce que ça fait ?

Patrizia Van der Weken : C’est incroyable! Je suis super contente de pouvoir mettre le Luxembourg sur la carte internationale en athlétisme avec mes podiums. C’est vraiment bien. C’est une énorme récompense pour notre travail accompli ces dernières années. Cette médaille, elle n’est pas seulement pour moi. Mais pour Arnaud (NDLR : Starck, son entraîneur) et tout le monde qui m’entoure et qui m’aide sur mon projet de devenir la meilleure athlète possible.

Deux médailles, on peut dire mission accomplie ?

Oui. L’objectif, c’était de tenter de remporter deux médailles sur les deux championnats. On y est parvenus. C’est une énorme réussite. Je suis super contente de voir que le travail porte ses fruits.

Comment avez-vous fait pour enchaîner si vite après les Europe ?

Tout de suite après les championnats d’Europe, on est repartis au travail pour tenter le coup. Le fait de réussir montre qu’on a fait un excellent boulot ou plutôt qu’Arnaud a fait un excellent boulot pour programmer ma préparation. Il m’a préparée de manière extraordinaire pour ces championnats.

C’est pour toutes les personnes à mes côtés et qui m’aident à m’améliorer en tant qu’athlète

Vous décrochez cette médaille à l’issue d’une très longue journée. Pouvez-vous nous expliquer comment vous l’avez gérée ? 

Je suis très satisfaite de la manière que j’ai eue de gérer cette journée. Le matin, c’était un peu plus compliqué. Même si je me suis adaptée à l’horaire chinois, mon corps était resté à l’heure luxembourgeoise. Et 4 h du matin, ce n’est pas évident de faire une compétition. Intérieurement, j’étais encore fatiguée. Pas trop réactive. Mais j’ai fait le boulot. Il fallait se qualifier, c’est ce que j’ai fait. La course n’était pas forcément super bonne. L’objectif n’était pas de faire un chrono super fort dès les séries. J’ai pris mes repères. Après, j’ai très bien géré. Je suis rentrée. J’ai mangé. J’ai dormi. Ensuite, en demi-finale, j’ai essayé de faire une course solide. Le but était de prendre l’une des deux premières places. J’ai même gagné, ce qui est vraiment bien, en plus 7« 12, c’est un temps très correct. Et même si elles ne sont pas loin derrière, je laisse derrière moi des filles qui ont quand même un certain palmarès. C’était très bien. Après, il n’y avait pas beaucoup de temps entre la demie et la finale, ça s’est enchaîné rapidement. Donc il n’y avait pas grand-chose à faire. Se calmer et se préparer pour aller en call room rapidement.

À l’issue de la course, on vous voit mettre la main devant votre bouche comme si vous n’y croyiez pas. Vous ne pensiez pas être sur le podium ?

Pas du tout. Je savais que j’étais soit deuxième, soit troisième. Mais j’attendais de voir mon nom s’afficher en deux ou en trois. J’étais sûre que ça suffisait pour une médaille. C’était une très belle journée. On a réussi à faire un gros truc. On a écrit l’histoire du sport luxembourgeois. C’est ma manière de redonner un peu au Luxembourg pour le soutien que je reçois depuis des années. Je le répète, ce n’est pas pour moi mais pour toutes les personnes qui sont à mes côtés et qui m’aident à m’améliorer en tant qu’athlète.

Qu’est-ce que cette médaille représente par rapport à celle d’Apeldoorn ?

Une médaille mondiale, ça vaut beaucoup plus qu’une médaille européenne. Troisième du monde entier, c’est quand même un truc de fou! Même s’il y avait beaucoup d’Européennes inscrites sur ces championnats du monde. On était toutes ici, on a toutes couru. On peut dire qu’il y a du monde qui peut aller plus vite, peut-être, mais elles n’étaient pas là. Troisième du monde!

Et maintenant, vous allez fêter un peu ?

Oui. On va profiter un peu les prochains jours. Et ensuite, on va repartir sur une autre aventure pour les prochains mois.