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[Athlétisme] On fait le(s) point(s)


Grâce à sa course magistrale vendredi, Ruben Querinjean a amélioré sa moyenne de 30 pts! De quoi lui laisser entrevoir un billet pour Paris ! (Photo : rh)

APRÈS LES CHAMPIONNATS NATIONAUX, LE WEEK-END DERNIER Avant l’officialisation de la simulation olympique, certainement aujourd’hui, on fait le point sur… les points.

Les championnats nationaux étaient la toute dernière opportunité de marquer de gros points avant l’établissement définitif du «Road to Paris». Pour rappel, la victoire en championnat national apporte soit 70 pts (pour le 3 000 m steeple) soit 100 pts (pour les autres disciplines), soit l’équivalent d’une victoire en meeting silver.

En attendant que celui-ci soit officialisé, certainement aujourd’hui, par World Athletics, on revient sur l’évolution – s’il y en a eu une – du nombre de points de chacun des quatre Luxembourgeois qui prétendent à une place pour Paris.

Ruben Querinjean (3 000 m steeple) : un bond de géant

Avant ce dernier week-end, l’athlète grand-ducal était très loin au ranking. En effet, alors qu’ils seront 36 à aller à Paris, lui figurait au 51e rang avec un total de 1 170 pts de moyenne sur les trois meilleures courses prises en compte. Le Malmédien savait que s’il voulait avoir une chance de vivre le rêve olympique, après avoir arraché sa place aux championnats d’Europe de Rome, il lui fallait aller très vite. Et vendredi soir, à l’INS, Ruben Querinjean a vécu «une course parfaite».

Parfaitement mis dans l’allure d’un trio de lièvres très efficace, il a su terminer le boulot en pulvérisant son propre record national de plus de 4« , le faisant passer de 8’22« 85 à 8’18« 82. Un chrono qui lui permet de prendre 1 172 pts. On ajoute à cela les 70 pts de la victoire et on arrive à 1 242 pts. Ce total remplace donc les 1 151, qui étaient son plus mauvais total pris en compte jusqu’alors. Et en faisant la moyenne de ses trois meilleures courses, on passe de 1 170 à… 1 200 pts.

Un résultat qui lui permettrait d’intégrer le top 36 avec une 32e place. Bien sûr, ce résultat tient seulement compte du résultat du Luxembourgeois sans regarder les performances de ses rivaux directs. Quoi qu’il en soit, il s’agit de toute façon d’une opération très positive pour lui.

De 1 170 à 1 200 pts de moyenne

Charline Mathias (800 m) : un pas de plus dans la bonne direction

La position de Charline Mathias était un peu bâtarde. En effet, avant ces championnats, la spécialiste du 800 m, auteure d’une superbe saison, n’était malgré tout «que» 47e sur 48 avec 1 207 pts de moyenne. Tout en sachant que les trois dernières places étaient normalement des places universelles, réservées pour des nations bien moins fortes. En clair, il fallait être au pire 45e sur 48 à l’issue de la période de qualification.

Samedi, bien qu’elle ne fut pas vraiment aidée par son lièvre qui l’a plus ralentie qu’autre chose, Charline Mathias a produit un immense effort pour aller chercher son season best. Tout simplement son deuxième meilleur chrono en carrière en 2’00« 68. Sa performance lui permet d’inscrire 1 150 pts, auxquels on ajoute les 100 de la victoire en championnat : avec 1 250 pts, il s’agit tout simplement de son meilleur total de l’ensemble des cinq courses prises en compte.

Cette perf lui permet d’effacer ses 1 193 pts de Bruxelles et de passer à une moyenne de 1 218… qui la voit grimper au 43e rang… toujours sans tenir compte de ce que ses adversaires ont fait. Là encore, une bonne opération!

De 1 207 à… 1 218 pts

Vera Hoffmann (1 500 m) : encore des points

Vera Hoffmann avait les larmes aux yeux à l’issue de sa course, dimanche soir, sous un ciel très menaçant. Malgré le chrono plutôt moyen (4’11« 90, son deuxième plus mauvais de la saison), elle se montrait confiante : «Bob a calculé. Il m’a dit que c’était bon. Je lui fais confiance.» Bob, c’est bien évidemment Bob Bertemes, son compagnon et son entraîneur depuis bientôt deux ans. Date qui coïncide avec l’explosion au plus haut niveau de la mileuse.

Déjà 43e sur 45 qualifiées avec une moyenne de 1 206 pts avant les championnats, sa performance lui permet de scorer 1 112 pts. On rajoute les 100 pts de la victoire et on arrive à 1 212. Ça lui permet d’effacer ses 1 183 pts de son plus mauvais résultat. Et de faire passer sa moyenne à… 1 212! Ce qui la conduirait aux alentours de la 38e place. Quand on sait que la Française Bérénice Cleyet-Merle, qui la devançait au ranking, a dû déclarer forfait et ne sera donc pas à Paris, ça lui fait monter d’une place supplémentaire. Sa suivante directe au ranking a fait une moins bonne performance qu’elle. Si bien qu’on peut se montrer raisonnablement optimiste.

De 1 206 à… 1 212

Charel Grethen (1 500 m) : il faudra patienter

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas pour Charel Grethen. Malheureusement, le finaliste olympique de Tokyo est bien mal embarqué pour Paris : «J’aurais tellement voulu y aller», confiait-il, les larmes au bord des yeux, à l’issue de sa course des championnats. On a souffert avec lui en voyant les secondes s’égrener. Alors qu’il aurait eu besoin d’une performance aux alentours de 3’36« , il ne peut faire mieux qu’un piteux – pour lui – 3’44« 47.

Une contre-performance qui ne lui permet pas de prendre des points pour le «Road to Paris», puisqu’avec 1 047 pts auxquels on ajoute les 100 de la victoire, on arrive à seulement 1 147 alors que le moins bon résultat pris en compte est de 1 187. Une opération blanche, donc, pour Charel Grethen qui était le 45e et dernier qualifié avant le début des championnats avec 1 228 pts de moyenne.

Et malheureusement, certains de ses poursuivants ont cartonné, si bien que, d’après nos calculs, deux Néerlandais et deux Polonais lui seraient passés devant. Si le «Road to Paris» confirme cela, il devra ensuite patienter quelques jours pour voir si quatre athlètes, voire davantage, se désistent, par exemple pour privilégier une autre épreuve, ou s’ils ne sont pas qualifiés par leur fédération. Des quatre Luxembourgeois concernés, c’est vraiment Charel Grethen qui est dans la situation la plus compliquée.

De 1 228 à… 1 228