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[Athlétisme] Grethen, «prêt pour la bagarre !»


Charel Grethen, ici lors de son stage à St Moritz, sera ce soir dans une course de rêve à Oslo. (Photo : dr)

MEETING DIAMOND LEAGUE D’OSLO Pour son premier «vrai» 1 500 m de la saison, Charel Grethen se retrouve engagé dans une course d’un niveau digne d’une finale olympique.

Vous vous rendez sur la page de World Athletics, vous choisissez world rankings, vous allez sur 1 500 m men et vous regardez les noms dans l’ordre. On commence par le Norvégien Jakob Ingebrigtsen, suit le Kényan Timothy Cheruiyot, l’Australien Oliver Hoare, le Kényan Abel Kipsang… et bien, sur les 9 premiers noms de cette hiérarchie mondiale, ils sont 8 à être alignés sur la même course, ce soir à Oslo, à l’occasion du traditionnel rendez-vous des Bislett Games.

En clair, les meilleurs du monde seront à pied d’œuvre. Et dans cette même course, on retrouvera un Luxembourgeois. Puisque Charel Grethen a reçu la confirmation il y a quelques semaines qu’il serait bien une nouvelle fois de la partie pour ce rendez-vous dédié en grande partie à Jakob Ingebrigtsen, la pépite norvégienne, qui choisit ses adversaires. Et contrairement à l’année dernière, où il s’agissait d’un mile, c’est bien un 1 500 m qui est au programme.

Pour le miler grand-ducal, on va tout de suite rentrer dans le vif du sujet : «À part Jake Wightman, le champion du monde en titre, tout le monde est là. Ça va être une course très rapide. Je ne sais pas si Jakob a prévu de partir sur les bases du record du monde, si c’est le cas, bien sûr que je ne vais pas le suivre. Je sais ce que je suis capable de faire. Si je passe aux 1 000 m aux alentours de 223« , ce sera bien. Le but, c’est de garder le contact avec le peloton et surtout de bien terminer. Faire une bonne dernière ligne droite et appliquer mon plan de course, voilà mes deux objectifs», confie celui qui est remonté à Saint-Moritz après en être descendu juste le temps de prendre une médaille d’argent aux JPEE à Malte : «Je n’étais pas satisfait avec ma course. Les 700 premiers mètres étaient très lents. Et je me suis retrouvé à mener pendant les 800 derniers. Et je me suis fait surprendre par l’Andorran dans la dernière ligne droite. Quand tu mènes la course, ce n’est pas évident de réagir à une attaque. Même s’il est fort et qu’il a déjà participé aux championnats d’Europe en salle, j’aurais dû remporter la course. Mais j’ai commis quelques erreurs tactiques. Malgré tout, c’était bon pour l’entraînement.»

Après de longues semaines en altitude, Charel Grethen se réjouit de démarrer enfin sa saison, lui qui a, pour l’heure, effectué deux sorties outdoor, sur 3 000 m aux Interclubs à la mi-mai et donc aux JPEE, il y a dix jours. Déjà qualifié pour les championnats du monde de Budapest (19-27 août), il a bien sûr dans le viseur les JO de Paris, l’an prochain. Avec des minima plus relevés que jamais (333« 50), à réaliser à partir du 1er juillet prochain. Un chrono qu’il a déjà couru à deux reprises dans sa carrière, lors de son incroyable demi-finale olympique à Tokyo en 2021 (332« 86) et l’an passé lors de la finale de la Diamond League à Zurich (333« 16).

Objectif 3’35 », voire mieux

Et même s’il ne s’attend pas à aller aussi vite dès Oslo, il aimerait bien commencer sa saison avec un temps qui soit sous les 335«  : «Ce serait déjà bien. Bien sûr, si c’est plus vite, c’est encore mieux. Mais ce serait déjà pas mal comme rentrée.»

De toute façon, il aura encore bien d’autres occasions de courir. Et il va commencer à enchaîner les rendez-vous. Après Oslo, il sera à Nancy dimanche sur 800 m : «Pour changer un peu et voir comment je suis au niveau de la vitesse», avant de prendre dans la foulée la direction de la Pologne, pour y disputer les championnats d’Europe par équipes. Ensuite, il attend des confirmations pour rentrer au meeting Diamond League de Lausanne le 30 juin. 

Forcément la performance d’Oslo entrera en ligne de compte. Charel Grethen est prêt à aller au mastic : «On est 17 au départ. Ça va être la bagarre!» À l’issue de la course, il devrait avoir une idée assez précise d’où il se situe par rapport aux meilleurs du monde.

Les participants : Mounir Akbache (Fra), Andreas Almgren (Sue), Timothy Cheruiyot (Ken), Mario Garcia (Esp), Neil Gourley (Gbr), Charel Grethen (Lux), Azeddine Habz (Fra), Oliver Hoare (Aus), Filip Ingebrigtsen (Nor), Jakob Ingebrigtsen (Nor), Mohamed Katir (Esp), Josh Kerr (Gbr), Boaz Kiprugut (Ken), Abel Kipsang (Ken), Teddese Lemi (Eth), Narve Gilje Nordas (Nor), Yared Nuguse (USA).