Les deux Luxembourgeois présents aux championnats du monde de Eugene ont été au rendez-vous.
Pour sa première grande compétition internationale outdoor chez les seniors, Patrizia van der Weken ne voulait pas se mettre de pression inutile. La protégée d’Arnaud Starck venait à Eugene pour prendre de l’expérience. Et tout donner sur la piste. Dans la nuit de samedi à dimanche, la jeune Ettelbruckoise de 22 ans n’a pas démérité. Engagée dans une série très relevée, encadrée par une Jamaïcaine et une Américaine, elle termine 6e en 11″34, à seulement 5 centièmes de son record national qu’elle avait améliorée à deux reprises avant de s’envoler pour les USA.
Avec une 36e place sur 49 inscrites, elle fait mieux que son classement initial. Et a emmagasiné des informations précieuses pour la suite. Son entraîneur se montre en tout cas satisfait : «Patrizia n’est pas si loin du gros niveau mondial. Les conditions n’étaient pas optimales pour faire des gros chronos mais elle parvient tout de même à signer sa troisième meilleure performance en carrière. C’est très positif en vue des championnats d’Europe, qui arrivent très rapidement.»
Grethen en pleine maîtrise
Un peu plus tard dans la journée, c’était au tour de Charel Grethen d’entrer en lice. Alors qu’il espérait intégrer la toute dernière série, histoire de connaître les performances de ses rivaux, il a échoué dans la… première. Mais pas de problème pour le finaliste olympique. À l’issue d’une course rondement menée, au cours de laquelle il a d’abord sagement attendu dans le paquet avant de produire son effort dans les deux derniers tours et d’aborder même en tête la dernière ligne droite, il se classe cinquième de sa série et se qualifie donc directement pour les demi-finales, prévues déjà dans la nuit de dimanche à lundi : «La priorité c’est de récupérer pour être performant demain.»
Et il en aura bien besoin car il se retrouve dans une première demi-finale incroyable, aux côtés, notamment du champion olympique norvégien Jakob Ingebrigtsen, de l’Ethiopien Samuel Tefera, ou encore du Kenyan Timothy Cheruiyot, champion du monde sortant. Pour se hisser en finale, il devra prendre l’une des cinq premières places ou réaliser l’un des deux meilleurs chronos. Un énorme défi. Mais on sait que le garçon aime les challenges.