MEETING DE LUCERNE Après des Mondiaux frustrants et des Europe ratés, Charel Grethen entend bien rebondir.
Deux courses. Ce soir à Lucerne et le jeudi 8 septembre à l’occasion des finales de la Ligue de Diamant à Zurich. Deux épreuves helvétiques. Deux 1 500 m. Voilà ce qu’il reste à Charel Grethen pour faire en sorte de terminer de manière positive une saison jusque-là très frustrante.
Le miler luxembourgeois ne se le cache pas : ses championnats du monde à Eugene (éliminé en demi-finale) et surtout ses championnats d’Europe à Munich (sorti dès les séries) ne correspondent pas à ses attentes. Et il rumine encore ce qu’il s’est passé en Allemagne : «J’étais un peu trop impatient, je n’ai pas bien exécuté mon plan de course», se remémore-t-il.
«J’ai eu beaucoup de mal sur les 100 derniers mètres lors des dernières courses»
Et alors que sa fin de course est généralement sa grande force, c’était tout le contraire ces derniers temps : «J’ai eu beaucoup de mal sur les 100 derniers mètres lors des dernières courses», reconnaît-il. À sa décharge, il n’a pas non plus eu beaucoup de chance avec des courses tactiques qui ne lui conviennent pas.
De quoi lui donner encore plus de regrets en regardant la démonstration de Jakob Ingebrigtsen en finale des championnats d’Europe : «C’est exactement la course que j’aimais. C’était rapide, mais pas trop, ça passait en 1’54″ aux 800 m. En fait, c’était un peu le même genre de course que la demi-finale à Tokyo (NDLR : où il s’était qualifié pour la finale en pulvérisant son record national en 3’32″86). Je crois que ça aurait pu être mon épreuve. Mais bon, le passé c’est le passé.»
Je suis au moins en aussi bonne forme que l’an passé
D’autant plus frustrant que Charel Grethen en est convaincu : «Je suis en meilleure forme ou au moins en aussi bonne forme que l’année dernière. Simplement, je n’ai pas encore eu la bonne course pour le montrer. J’ai réalisé mon season best (NDLR : 3’34″33 à Rabat) dans une course qui se gagne en 3’32″. Mais je n’ai pas participé à des courses rapides. J’espère que ce sera le cas.» Les sensations sont bonnes à l’entraînement, il a notamment travaillé sur cette fameuse fin de course. Maintenant, il n’y a plus qu’à : «J’ai deux courses pour me rattraper.»
Ça démarre ce mardi soir, sur le meeting Silver de Lucerne, où il avait terminé deuxième l’an dernier, juste avant de s’envoler pour des JO incroyables : «Ça devrait être une bonne course avec un joli plateau.» Et, avec la présence de lièvres, on peut s’attendre à ce que ce soit rapide, tout ce qu’il lui faut.
Ensuite, il aura une grosse semaine pour se préparer pour l’apothéose : la finale de la Ligue de Diamant aux côtés des meilleurs du monde de la discipline : «Cette fois, c’est officiel. Faire partie de cette course, c’est très cool.»
Un Charel Grethen plus que revanchard
De quoi lui redonner un peu de baume au cœur. En effet, s’il n’était pas présent à la nouvelle démonstration de force de Jakob Ingebrigtsen, vendredi dernier à Lausanne (NDLR : MPM en 3’29″05), c’est tout simplement qu’il n’avait pas été convié à la fête : «Tout va très vite dans l’athlé. Je n’ai fait qu’une demi-finale aux championnats du monde et pas de finale aux championnats d’Europe. Dans ces conditions, tu quittes rapidement la liste des coureurs invités. C’est pour cela que je dois regagner ma place pour l’année prochaine.» Et de conclure : «En ce moment, le niveau est tellement haut qu’il ne faut pas grand-chose pour ne plus faire partie de la liste.»
On l’aura compris, c’est un Charel Grethen plus que revanchard qui s’apprête à prendre le départ de ses deux dernières courses de la saison. Peut-être, finalement, les deux plus importantes.