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[Athlétisme] Grande première pour Van der Weken


Une semaine après le tartan de l’INS, Patrizia Van der Weken s’apprête à fouler la piste d’un meeting un rien plus relevé.  (Photo : luis mangorrinha)

DIAMOND LEAGUE, DIMANCHE À PARIS Avant de vivre ses tout premiers JO, Patrizia Van der Weken s’apprête à découvrir le plus haut niveau mondial des meetings.

Voilà plusieurs années que Patrizia Van der Weken gravit les échelons du sport de haut niveau. Et cela fait désormais plus d’un an qu’elle a été la toute première sportive luxembourgeoise officiellement qualifiée pour Paris. Il faut dire que sa progression est impressionnante, elle qui, il faut le rappeler, n’était qu’à un centième de décrocher l’argent ou le bronze à l’occasion de la finale des championnats d’Europe de Rome, il y a trois semaines (4e en 11« 04 contre 11« 03). Moins de deux heures avant d’avoir encore amélioré son record national pour le porter à 11« 00. Une marque mythique chez les jeunes femmes.

Si, de son propre aveu, elle ne fait pas encore partie du gratin mondial, dominé, il est vrai, principalement par les Américaines et les Jamaïcaines, l’actuelle 24e meilleure performeuse mondiale de l’année veut bien admettre qu’elle est désormais solidement installée sur le plan continental.

Grande première

Un statut qui lui permet de prétendre participer aux plus grandes réunions du monde. Depuis le début de la saison, hormis en indoor où elle s’est alignée sur deux meetings labellisés gold, la protégée d’Arnaud Starck a surtout pris le départ à des manifestations silver ou bronze lors de la saison estivale.

Mais dimanche, Patrizia Van der Weken va franchir un palier supplémentaire dans sa déjà riche et belle carrière. En effet, elle sera pour la toute première fois – et, on l’espère, certainement pas la dernière – dans les starts sur une… Diamond League! Tout simplement le plus haut niveau de la compétition hors grands championnats. Celui où seules les meilleures ont voix au chapitre. Le Graal pour tout athlète.

Une grande première. Qui aurait pu être un peu plus précoce : «J’étais sur liste d’attente à Doha (NDLR : le 10 mai), mais je n’avais pas été prise. Sur le coup, c’était décevant, car des filles moins rapides que moi y sont allées. J’étais déçue car le niveau n’était pas énorme. Mais je suis restée sur le positif. J’ai bien couru à Savona. Et je suis ravie d’aller à Paris. C’est vraiment un des meetings les plus cools. Et j’adore le stade Charlety!»

Paris, La Chaux-de-Fonds… et peut-être Monaco

Ce n’est que la semaine dernière qu’elle a appris qu’elle était retenue pour cet immense événement. Juste avant les championnats nationaux. Où elle a largement fait le job, même si elle est allée presque un peu trop vite en série du 100 m, avalée en 11« 09 : «J’avais prévu d’aller moins vite. Mais je ne sais pas. J’étais très bien placée. Je me suis dit qu’il fallait continuer sans trop forcer. J’avais l’impression de ne pas aller à fond. Ce n’était pas du tout un objectif d’aller vite, car j’avais une énorme semaine dans les jambes et ce n’est pas là qu’on doit faire un chrono. C’était plus une compétition d’entraînement. Après, ça reste vraiment bien», analyse celle qui s’est imposée en 11« 08 en finale avant de terminer son très long samedi par un titre sur 200 m en 23« 23, tout près de son record national (23« 19) : «J’étais bien épuisée. Mes premiers 80 m étaient bons et par la suite, j’ai ressenti la fatigue. Tout le monde sait que je peux aller beaucoup plus vite si je suis plus relâchée. Mais je n’étais pas préparée. Je n’ai pas fait de séance longue. Pour le moment, le 200 m n’est pas un objectif. On verra l’an prochain si c’est davantage le cas.»

En attendant, on la retrouvera donc dimanche sur les pistes du stade Charlety. Un rendez-vous qu’elle attend avec impatience : «Je me réjouis de courir avec des filles très rapides», confie-t-elle encore.

Avant Paris, on la retrouvera à La Chaux-de-Fonds, en Suisse, l’un de ses meetings préférés. Là même où elle avait décroché son billet pour Paris il y a tout juste un an, quand elle avait bouclé sa série en 11« 05, soit deux centièmes sous les minima requis. Elle va également tenter de se mêler à la start list du prestigieux meeting, lui aussi Diamond League, Herculis de Monaco, même si elle reconnaît qu’il y a peu de chances que ça se fasse.

Patrizia Van der Weken et la Diamond League, une histoire qui débute à peine. Mais qui pourrait bien, on lui souhaite, ne pas être une histoire sans lendemain. Nul doute que si, d’aventure, les JO se passent bien, la jeune femme de 24 ans verra de nouvelles portes s’ouvrir encore plus grand! C’est tout le mal qu’on lui souhaite.