[Athlétisme] Ces filles ont régalé

CHAMPIONNATS D’EUROPE MULTISPORTS À MUNICH Après sa copine Patrizia Van der Weken, c’est au tour de Victoria Rausch d’être allée jusqu’en demi-finale!

Pour passer en demi-finale, il fallait faire un très gros coup. Et samedi, sous la pluie et le crachin, Victoria Rausch n’a rien lâché. Sixième de sa série en 13″37, à 13 centièmes de son record national, la hurdleuse luxembourgeoise passe avec l’avant-dernier chrono pour les demi-finales du 100 m haies de ces championnats d’Europe bavarois : «Je ne savais même pas que j’étais qualifiée, c’est Patrizia qui est venue me le dire. C’était génial», commente la dernière athlète engagée dans le rendez-vous continental.

« J’y allais pour faire un gros truc »

Son coach, Arnaud Starck, souhaitait avant tout que sa protégée progresse par rapport à son classement. Qualifiée pour Munich en 29^e position sur 36 concurrentes au total, la mission était d’ores et déjà accomplie pour la Luxembourgeoise,  qui abordait, ce dimanche soir, sa course avec beaucoup d’ambition : «Je n’avais rien à perdre et j’y allais pour faire un gros truc. Enfin, à mon niveau. Je voulais faire un bon temps. Et d’ailleurs je pensais que c’était le cas.»

Alignée au couloir n° 1 dans la deuxième des trois demi-finales, Victoria Rausch réalise une course très propre, sans faire tomber la moindre haie. Malheureusement, le chrono n’est pas à la hauteur de ses attentes puisqu’elle doit se «contenter» de 13″33. Un résultat qu’elle a un peu de mal à comprendre : «Hier (NDLR : samedi) sous la pluie, j’ai commis quelques erreurs, sur la fin je n’étais plus focus sur ma course et j’ai perdu le rythme. Aujourd’hui j’ai l’impression de faire mieux mais apparemment ce n’est pas le cas. Malgré tout, je suis satisfaite!» Elle se classe au final 20^e Européenne.

Arnaud Starck n’a pas grand-chose à reprocher à Victoria : «Samedi, en série, les conditions sont très défavorables avec une piste détrempée et vent de face, il n’y a rien pour faire un bon chrono et elle fait un bon chrono. Aujourd’hui (NDLR : hier), les conditions sont bien meilleures et elle reproduit la même course. Elle fait les temps qu’elle sait et qu’elle peut faire dans n’importe quelle condition. En tout cas, c’est prometteur pour plus tard.»

Au moment de tirer le bilan de ces championnats d’Europe, le technicien français retient forcément beaucoup de positif. Mais il sait également qu’il va falloir continuer le travail : «La saison a été longue, il a fallu aller chercher à se qualifier en faisant des meetings. C’est toujours compliqué d’être performant pendant toute une saison. Avoir deux filles qualifiées pour les demi-finales, deux athlètes dont je m’occupe toute l’année, c’est forcément une satisfaction. Mais il ne faut pas s’arrêter là. Il y a beaucoup à faire sur les prochaines années. L’année prochaine, ce sera un peu différent, on va chercher à travailler plus sur les points faibles observés cette année. Et c’est surtout en 2024 qu’il faudra être performant et être capable d’aller chercher des points pour se qualifier pour Paris.»