Dans le cadre de ses «Summer Workshops», l’Institut Confucius a tenu un atelier de calligraphie chinoise à la Maison du Savoir sur le campus de Belval.
L’ambiance est à la minutie dans la salle 4.530 de la Maison du Savoir à Belval. La pièce de l’université est remplie de personnes d’âges et d’horizons différents, pourtant toutes réunies pour la même chose en ce vendredi après-midi : s’essayer à la calligraphie chinoise. Les étudiants d’un jour, rangés les uns à côtés des autres, s’entraînent dans un silence studieux. Longs pinceaux à la main, feuilles aux quadrillages rouges sous les yeux, ils essayent de reproduire des caractères chinois.
L’atelier de calligraphie est organisé par l’Institut Confucius dans le cadre de ses «Summer Workshops». Toute la semaine, d’autres ateliers ont été proposés au public. «Le but, c’est de faire découvrir des aspects différents de la culture chinoise en alliant la théorie et la pratique», explique Jauffrey Bareille, directeur de l’institut au Luxembourg.
90 personnes inscrites en moyenne
Cette initiative, lancée en 2019, complète l’offre annuelle de l’institut. «On propose des cours de langue et de culture chinoises, des activités académiques et des activités culturelles.» Parmi elles, les évènements tels que le nouvel an chinois ou la fête de la mi-automne tirent leur épingle du jeu.
Mais cette semaine, l’heure était plutôt à l’apprentissage qu’à la célébration. Hanfu, peinture chinoise ou encore éventails laqués ont occupé les personnes venues découvrir la culture chinoise. «90 personnes se sont inscrites et en moyenne, il y avait 18 personnes par atelier», estime le directeur. Elles étaient même un bon tiers à s’inscrire pour toute la semaine.
«Tenter de nouvelles choses»
L’atelier de calligraphie du jour n’a pas manqué d’attirer des habitués de la langue chinoise. Nicolas et Flame en font partie. Les deux acolytes sont au dernier rang, tous les deux penchés au-dessus de leurs feuilles. L’un est doctorant et apprend le chinois pour compléter ses études, l’autre étudie à l’école européenne de Mamer et suit des cours de chinois en option.
Et tous deux sont venus pour la même chose : «tenter de nouvelles choses». «C’est la première fois que je fais de la calligraphie, ça exige beaucoup de patience et de précision», précise Flame. De son côté, Nicolas aime dessiner, alors l’art de la calligraphie l’a beaucoup tenté. «On compte refaire de la calligraphie dans l’avenir!»
S’initier à un art millénaire
Séverine, de son côté, n’apprend pas du tout le chinois. Mais, lorsqu’elle a vu l’affiche des «Summer Workshops» dans le bâtiment de l’université, elle a sauté sur l’occasion pour poser son vendredi afin de prendre du temps pour elle. «C’est une activité manuelle et sensorielle, ça fait travailler autre chose que le cerveau, donc je ne pense à rien d’autre», confie-t-elle. Sur sa feuille, ses caractères ressemblent beaucoup aux caractères à reproduire. «Pourtant, je ne dessine pas et n’écris pas bien, c’était pas gagné!» Le plus difficile selon elle : les courbes.
«Il y a toujours beaucoup d’engouement autour de cet art millénaire», se réjouit Jauffrey Bareille. La calligraphie vient d’abord d’un moyen de communiquer, avant de devenir artistique et esthétique. Elle fait appel à des techniques bien particulières, comme la manière de tenir le pinceau et de l’utiliser sur la feuille. «C’est un mix de dessin et d’écriture.»