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ArcelorMittal : un milliard de bénéfice net au 1er trimestre


Le groupe a réalisé un bénéfice net de 1 milliard de dollars sur les trois premiers mois de l'année. (photo LQ / Isabella Finzi)

Le géant mondial de la sidérurgie ArcelorMittal a publié vendredi des résultats trimestriels en progression, soutenus par un marché bien orienté qui s’est traduit par une augmentation des expéditions d’acier et des prix en hausse.

Le groupe a réalisé un bénéfice net de 1 milliard de dollars sur les trois premiers mois de l’année, après 403 millions le trimestre précédent et une perte nette de 416 millions il y a un an.

L’excédent brut d’exploitation (Ebitda), principal indicateur de rentabilité du groupe, s’élève à 2,2 milliards de dollars, contre 1,7 milliard le trimestre précédent et 927 millions un an auparavant.

Quant au résultat opérationnel, il a quasiment doublé entre le dernier trimestre 2016 et le premier trimestre 2017 où il atteint 1,6 milliard de dollars.

L’amélioration de la rentabilité est notamment liée à l’augmentation des expéditions d’acier (+5,1% par rapport au quatrième trimestre 2016), tirées par l’Amérique du Nord et l’Europe.

Le volet minier de l’activité du groupe a aussi bénéficié d’une progression des expéditions de minerai de fer au prix de marché (+6,4% d’un trimestre sur l’autre) et de la hausse des prix des matières premières.

Au total, le chiffre d’affaires du trimestre a atteint 16,1 milliards de dollars, en hausse de 20% sur un an.

Ces résultats « reflètent la dynamique positive du marché qui avait été prévue » ainsi que « les progrès que nous accomplissons en interne pour renforcer notre activité », a commenté le PDG d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, cité dans un communiqué.

« Tous les segments du groupe ont annoncé une amélioration de l’Ebitda », a-t-il souligné.

Le résultat net, le résultat opérationnel et l’Ebitda sont au-dessus du consensus établi par Bloomberg, le chiffre d’affaires un peu inférieur.

Mais à la Bourse de Paris, la publication a été fraîchement reçue, le marché se montrant prudent sur les perspectives à court terme du groupe.

« Une bonne partie de la hausse des profits du 1er trimestre est due au prix très élevé de la tonne du minerai de fer », a indiqué à l’AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion. Le prix du minerai a baissé depuis le premier trimestre, a-t-il expliqué.

D’autre part, les perspectives pour les mois suivants sont « inférieures aux attentes du marché » qui « anticipait plutôt une progression », a-t-il ajouté.

Vers 16h00, l’action ArcelorMittal abandonnait 5,92% à 6,80 euros, dans un marché en légère hausse (+0, 15%).

Signes encourageants

Pour la suite de l’année, Lakshmi Mittal prévoit « que les conditions de marché resteront globalement stables au deuxième trimestre ».

Le groupe a maintenu sa précédente estimation pour 2017 d’une croissance de la consommation apparente d’acier au niveau mondial comprise entre 0,5% et 1,5%, après +1% en 2016.

En particulier, il table sur une progression de la demande de 3 à 4% cette année aux Etats-Unis, et plus modestement de 0,5 à 1,5% en Europe où la demande sous-jacente reste cependant bien orientée grâce au secteur automobile.

Ce sont des signes « encourageants », a estimé M. Mittal. Mais « l’industrie sidérurgique reste impactée par les importations déloyales dans un grand nombre de nos principaux marchés », a-t-il souligné.

Le PDG espère donc « que davantage de progrès seront accomplis dans la mise en place de solutions commerciales nécessaires ».

Des surcapacités demeurent dans la sidérurgie mondiale, « en particulier en Chine », a rappelé ArceloMittal.

Le groupe note que là où des mesures anti-dumping ont été imposées, les importations ont baissé, mais qu’elles ont augmenté ou sont restées stables là où rien n’a été décidé. Il entend continuer à travailler avec les fédérations professionnelles du secteur pour agir contre la concurrence déloyale.

ArcelorMittal a confirmé ses prévisions d’investissements en hausse cette année, à 2,9 milliards de dollars contre 2,4 milliards en 2016.

Le Quotidien / AFP