Arcelor Mittal et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont signé lundi pour un prêt de 350 millions d’euros en soutien à l’investissement du groupe industriel lors d’une réunion sur son campus de recherche de Maizières-lès-Metz (Moselle).
« La BEI contribue à permettre à Arcelor de rester à la pointe en matière d’innovation », a déclaré Ambroise Fayolle, le vice-président de la banque européenne, soulignant que, depuis la crise de 2008, « l’innovation n’est pas au niveau que l’on espérait avoir en Europe », d’où la volonté de la banque, fondée par le traité de Rome, de mettre l’accent sur ces projets. Ce financement ira à l’innovation sur sept sites différents, en Pologne, en République Tchèque, en Belgique, au Luxembourg, en Espagne, en Roumanie et en France, a-t-il ajouté.
Arcelor Mittal, qui a enregistré en 2016 un chiffre d’affaire de 56,8 milliards de dollars (environ 53 milliards d’euros), devra chaque année justifier que les fonds vont bien à l’innovation, et en 2020 faire état de différents indicateurs clefs, comme le nombre de brevets et le maintien ou non de l’emploi. « L’engagement des entreprises, des gouvernements et des institutions européennes est essentiel » pour le maintien et l’essor de l’industrie sur le continent, a pour sa part souligné Gregory Ludkovsky, Vice-Président de la recherche et du développement d’Arcelor Mittal.
Ces investissements, qui se porteront notamment sur la recherche d’une industrie plus écologique, auraient probablement été faits sans ce financement, mais « comme partout, si vous avez plus, vous pouvez faire plus, et plus vite », a ajouté Gregory Ludkovsky. En 2016, le Groupe BEI a investi 9,3 milliards d’euros en France, dont 70% est allé au secteur privé.
Le Quotidien/AFP