Accompagnés par Ilan Schoels, un étudiant passionné par l’audiovisuel, Keyvan Safavi et Ricardo Matache ont retracé leur ascension du plus haut sommet d’Europe dans un film d’une heure. L’avant-première est prévue le dimanche 16 novembre au Kinepolis Kirchberg.
Il y a cinq mois, en juin, Keyvan Safavi et Ricardo Matache, deux jeunes Luxembourgeois, réalisaient l’exploit de gravir le plus haut sommet d’Europe. Pour ces deux amis, totalement novices en alpinisme, l’expérience fut pleine de sensations et d’émotions. L’épuisement, la fatigue émotionnelle, mais aussi et surtout «une immense fierté» d’avoir accompli ce défi. Après leur aventure dans les Alpes, les deux acolytes ont décidé de partager leur périple au travers d’un documentaire.
Intitulé sobrement 4 810, chiffre qui fait référence à l’altitude du mont Blanc, le film d’une heure retrace l’ensemble de leur aventure qui aura duré presque un an. «Pendant ce défi, on a décidé de tout filmer. Notre préparation, nos entraînements. Nous avons réalisé une sorte de vlog documentaire (NDLR : un blog vidéo) pour raconter notre aventure», explique Keyvan Safavi. Une idée qu’ils avaient en tête dès le début de leur défi. «Nous avions deux challenges. L’un était de gravir le mont Blanc et l’autre de capter ces images pendant notre ascension. Ce n’était pas quelque chose d’évident à faire», confie le jeune Luxembourgeois.
Même si le Luxembourg est un petit pays, on peut réussir à faire des choses qui sortent de l’ordinaire
Car, sur place, les conditions météorologiques n’étaient pas favorables à des prises de vues. «À cause de l’altitude, les batteries des caméras se vidaient très vite. Nous devions les mettre dans des chaussettes pour les garder au chaud», poursuit-il. Pendant leur ascension du plus haut sommet d’Europe, les deux amis étaient seuls pour capturer les images de leur défi. «Sur le coup de l’émotion, on avait peur de ne pas réussir à faire quelque chose de bien. Quand nous sommes revenus de Chamonix, nous avons visionné les images. On ne s’imaginait pas un tel résultat. Ce n’est pas du tout une production hollywoodienne. C’est un documentaire authentique qui a été réalisé avec très peu de moyens. Je pense que c’est aussi ce qui fait son charme», sourit Keyvan Safavi.
«On a vendu 200 places en sept heures»
Si la suite de leur aventure devait s’écrire sur les écrans, les deux jeunes Luxembourgeois ne s’attendaient pas à une projection dans une salle de cinéma. «Ce n’était pas notre but au départ. Et finalement, ça s’est fait assez rapidement», précise Ilan Schoels, l’un des réalisateurs et monteurs du documentaire. Une aventure après l’aventure qui a aussi été très intense pour les jeunes Luxembourgeois. «Nous avons été quatre amis à travailler sur ce projet (…). Avec Ilan, depuis notre retour du mont Blanc, nous nous sommes vus tous les jours pour pouvoir réaliser le montage. Nous avons même passé des nuits blanches pour tout finaliser», raconte Ilan Schoels.
Le 16 novembre, les deux jeunes Luxembourgeois pourront ainsi partager leur expérience sur grand écran, au Kinepolis Kirchberg. «À l’annonce de l’ouverture de la billetterie, nous avons vendu les 200 places en sept heures. C’était assez incroyable et totalement inattendu. Après notre aventure, nous avons reçu de nombreux commentaires positifs de la part de jeunes du Luxembourg ou d’ailleurs. C’était aussi notre but et notre message. Même si le Luxembourg est un petit pays, on peut réussir à faire des choses qui sortent de l’ordinaire», s’enthousiasme le jeune homme.
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Du sommet au documentaire projeté au cinéma, leur aventure rappelle celle du youtubeur français Inoxtag, qui a gravi l’Everest l’an dernier. «Forcément, c’est quelqu’un qui nous a inspirés. D’ailleurs, l’un des cadreurs d’Inoxtag était partant pour filmer certaines séquences, mais ça ne s’est pas fait. On avait envoyé aussi un mail au youtubeur lui-même, sans réponse de sa part», sourit Keyvan Safavi.
Si l’aventure du mont Blanc est le sur le point de se terminer, les jeunes Luxembourgeois ne comptent pas s’arrêter à ce projet. «On s’est tellement sentis vivre pendant cette année-là. On pense beaucoup à l’après, car c’est un projet qui nous a pris beaucoup de temps. Mais nous avons d’autres idées. C’est encore un peu flou. Mais on va continuer à faire des vidéos sur des challenges sportifs ou aventuriers. On y a pris goût», conclut Keyvan Safavi.
