Les citoyens de l’Union européenne devraient être soumis aux mêmes règles que les immigrés du reste du monde pour travailler au Royaume-Uni après la transition post-Brexit, selon un accord du gouvernement britannique rapporté mardi dans la presse.
Lors de sa réunion lundi, le cabinet, qui réunit les principaux ministres britanniques, « a unanimement soutenu un système basé sur les compétences plutôt que sur la nationalité » des migrants, assure la BBC. Les citoyens de l’Union européenne sont actuellement libres de s’installer et de travailler au Royaume-Uni, une situation qui doit prendre fin à l’issue de la période de transition post-Brexit, en décembre 2020, en cas d’accord entre Londres et Bruxelles sur les conditions de la sortie britannique de l’UE.
Ce principe suit une recommandation formulée par le Comité consultatif sur les migrations (CAM) dans un rapport adressé au gouvernement et publié le 18 septembre. Le directeur du CAM, Alan Manning, a pris part lundi à la réunion du cabinet pour exposer ses conclusions. Dans cette étude, le CAM recommande d’élaborer un système d’immigration qui n’offre aucune préférence aux citoyens européens issus de l’Espace économique européen si la question de l’immigration n’est pas intégrée aux négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
Pas ceux déjà installés
« Le cabinet s’est mis d’accord sur le fait qu’après la fin de la libre circulation au Royaume-Uni, il sera en mesure de mettre en place un nouveau système fonctionnant dans le meilleur intérêt du pays, notamment pour accroitre la productivité », a souligné à l’issue de la réunion une porte-parole de Downing Street. La Première ministre Theresa May devrait faire part de ses plans en matière d’immigration lors de la conférence de son Parti conservateur, qui s’ouvre dimanche à Birmingham pour quatre jours. Elle a rappelé vendredi que les droits des citoyens européens déjà installés outre-Manche seraient protégés après le Brexit.
Dans son rapport le CAM a également conseillé au gouvernement de mettre fin au plafond de visas disponible sous le système Tier 2, qui concerne les personnes non issues de l’Espace économique européen et qui se voient proposer un emploi au Royaume-Uni. Ce plafond s’élève actuellement à 20 700 visas par an. Il a enfin recommandé de mettre fin au système favorisant l’immigration de personnes peu ou pas qualifiées, connu sous le nom de Tier 3 au Royaume-Uni, à l’exception des travailleurs saisonniers et agricoles.
LQ/AFP