CHAMPIONS LEAGUE DAMES Elodie Martins est une coach heureuse mais pas rassasiée, après la qualification des filles du RFCU, contre l’AEK Athènes et avant d’affronter Riga, samedi.
La coach du RFCU, qui s’est accordée un jour «off», sans penser au foot, a quand même accepté de revenir sur la qualification de ses joueuses, désormais à 90 minutes du second tour. Mais elle a commencé à s’excuser d’avoir perdu sa voix la veille.
On peut vous demander si vous avez perdu votre voix à cause des consignes, ou de la fête d’après match ?
Elodie Martins : C’est arrivé pendant le match, aux alentours de la 80e minute. J’ai commencé à faiblir et… elle a disparu. Le pire, c’est qu’on avait le kop grec derrière nous. J’ai fini par demander de l’aide à notre entraîneur des gardiennes : « Dis ça aux filles! Et ça aussi!« . J’espère que ce sera revenu samedi.
C’est un exploit ?
J’ai envie de vous répondre non. On l’avait très bien préparé. On savait ce qui nous attendait. Marta Estevez (NDLR : qui est tout juste revenue d’une saison au PAOK) nous a aidé à cerner ce qui nous attendait au niveau physique. Mais on avait déjà affronté un adversaire grec il y a dix ans (NDLR : le PAOK, justement) et on avait cerné le foot grec. On ne nous annonce jamais favorites dès qu’arrive la Ligue des champions, mais on a développé assez d’expérience ces dernières années. Et là, la motivation était multipliée par cent!
Le scénario est dingue et les émotions ont été incroyables
La coach que vous êtes est-elle plus satisfaite des cinq buts inscrits, ou plus furieuse des trois buts encaissés ?
Je suis un peu fâchée, surtout par le troisième but, puisqu’on leur avait montré en vidéo, qu’elles ne marquaient que par de longs centres aériens et sur phases arrêtées. Après, plus le match avance, moins on est lucides… Mais on est revenues deux fois au score et c’était beau d’aller chercher ça. Le scénario est dingue et les émotions ont été incroyables. Cela prouve surtout qu’on peut renverser des montagnes.
Marta Estevez a-t-elle franchi un cap qui vous a transcendées ?
Non. Non pas vraiment. Son expérience à l’étranger a été trop courte pour tout changer chez elle. On a retrouvé la Marta qu’on avait laissé partir, avec son implication, ses qualités et… ses petits défauts. Mais avec plus d’expérience.
Il a fallu aussi une grande Burtin aux buts.
Oui. Mais il faut une bonne gardienne pour passer. C’est logique qu’on l’ait vue. Comme il est normal d’avoir des joueuses comme Quatrana ou Estevez, qu’on a beaucoup vues.
Du coup, au Racing, encore une fois, on parle plus des filles que des hommes.
Je n’aime pas parler de ça. On travaille bien. Les garçons aussi. Comparer, ce n’est pas ma tasse de thé.
Quel est le processus entre les deux matches ?
On est à l’hôtel depuis mardi et je ne libère les filles que samedi après le match. En espérant que ce soit sur une qualification, ce qui serait historique. Mais on a mis toutes les chances de notre côté. Les filles qui travaillent au Luxembourg ont toutes demandé leur congé sportif. Les Françaises ont demandé quelques jours de télétravail. Mais on les a gardées ensemble!
À quoi ressemblera le deuxième match, contre Riga, demain, qui peut vous ouvrir les portes du 2e tour?
Je suis allée les voir un peu avant notre match. Il n’y a pas à dire si c’est plus ou moins fort. Elles ont un jeu très direct et possèdent une joueuse qui m’a vraiment fait « flasher« , qu’il faudra absolument parvenir à contrer si on veut passer.
Derrière, il y a Ferencvaros
Les filles du Racing sont à 90 minutes de faire un truc qui n’a encore jamais été fait dans l’histoire du football féminin luxembourgeois : passer un tour. Après la réforme opérée par l’UEFA, c’est un nouveau tournoi à quatre qui attendrait Elodie Martins et ses filles, fin août.
Leur prochain adversaire, désigné par un prétirage ? Ce serait les Hongroises de Ferencvaros (éliminé au 1er tour la saison passée, contre le Vorskla Poltava).
En cas de nouvelle sensation, il faudrait alors jouer la qualification contre le Dinamo Minsk ou le club organisateur de ce second tournoi, c’est-à-dire les Albanaises de Vllaznia.
Les filles du Racing sont à 90 minutes de faire un truc qui n’a encore jamais été fait dans l’histoire du football féminin luxembourgeois : passer un tour. Après la réforme opérée par l’UEFA, c’est un nouveau tournoi à quatre qui attendrait Elodie Martins et ses filles, fin août.
Leur prochain adversaire, désigné par un prétirage ? Ce serait les Hongroises de Ferencvaros (éliminé au 1er tour la saison passée, contre le Vorskla Poltava).
En cas de nouvelle sensation, il faudrait alors jouer la qualification contre le Dinamo Minsk ou le club organisateur de ce second tournoi, c’est-à-dire les Albanaises de Vllaznia.