L’armée israélienne a annoncé qu’elle va pratiquement doubler les effectifs de ses unités combattantes autour de la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée pour faire face à d’éventuelles manifestations palestiniennes contre le transfert lundi de l’ambassade américaine à Jérusalem.
L’annonce en décembre par le président américain Donald Trump de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et du transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem a ulcéré les Palestiniens.
Depuis le 30 mars des manifestations ont lieu tous les vendredis le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël dans le cadre de la « Grande marche du retour ». Ce mouvement de protestation doit culminer lundi lors du transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.
Le lendemain, les Palestiniens commémoreront la « Nakba » (la catastrophe, en arabe) qui marque pour eux la création de l’Etat d’Israël il y a 70 ans et l’exode de centaines de milliers de Palestiniens.
Tension extrême
Dans ce contexte, un porte-parole de l’armée a annoncé samedi soir le déploiement de trois brigades d’infanterie, dont deux autour de la bande de Gaza et une autre en Cisjordanie occupée, ce qui va selon lui permettre de pratiquement doubler les effectifs des unités combattantes.
Cette annonce ne concerne pas Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël, où le maintien de l’ordre est du ressort de la police.
Des garde-frontière israéliens, qui dépendent de la police, vont également être mobilisés pour aider l’armée, a ajouté le porte-parole, sans donner plus de détails.
Il a en revanche indiqué qu’aucun projet de renfort n’était envisagé dans la partie du plateau du Golan occupée par Israël face à la Syrie, malgré l’extrême tension qui y règne.
Israël a accusé l’Iran d’avoir tiré des missiles vers son territoire et a répliqué jeudi en lançant des dizaines de raids contre des sites présentés comme iraniens en Syrie.
Le Quotidien / AFP