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Licenciements chez Amazon : le Luxembourg pourrait être concerné


(photo AFP)

Le géant américain a entamé hier le licenciement sur plusieurs mois d’un total de 14 000 salariés à travers le monde. Les bureaux d’Amazon au Grand-Duché pourraient être concernés.

Une centaine d’emplois seraient menacés au Luxembourg chez Amazon, d’après nos confrères de RTL.lu. Un chiffre que la secrétaire centrale adjointe du syndicat Services et Énergie de l’OGBL – la délégation du personnel comprend des délégués affiliés au syndicat indépendant – n’a pas confirmé. «À ce stade, aucune information officielle ne permet de mesurer l’impact de cette vague de licenciements au Luxembourg», explique Isabelle Scott.

Une réunion entre la délégation du personnel et la direction s’est déroulée hier matin. «Il s’agissait d’un échange ordinaire qui n’était pas dédié à ces licenciements mondiaux. Nous en saurons plus dans quelques jours. Nous attendons que la direction communique à ce sujet», précise la syndicaliste. Au Grand-Duché, Amazon compte actuellement plus de 4 000 salariés.

Les licenciements envisagés, au nombre de 14 000 et qui visent des fonctions support ou stratégiques (ressources humaines, publicité, cadres, etc.), représentent 4 % des 350 000 postes de bureau du géant américain du commerce en ligne, mais ne concernent pas la main-d’œuvre des entrepôts, qui représente la majorité du plus de 1,5 million de salariés d’Amazon.

Les médias américains évoquent différentes motivations à cette vague de licenciements, la plus importante depuis les 27 000 suppressions de postes de l’hiver 2022/2023, dont la principale serait de corriger le tir après les fortes embauches de la pandémie de Covid-19. Les premiers courriers de licenciement sont attendus dès mardi, selon les médias américains, tandis que d’autres partiront en janvier, après le pic d’activité des fêtes de fin d’année. Le nombre total de suppressions n’est toutefois pas encore définitif, selon une source anonyme citée par le New York Times.

L’Intelligence artificielle en cause

En juin, le directeur général d’Amazon, Andy Jassy, avait explicitement annoncé que le développement de l’IA générative allait, «dans les prochaines années (…) réduire nos effectifs de bureaux».

«La hausse des prix, un marché du travail plus tendu et les aléas de la guerre commerciale menée par le président Trump ont poussé les chefs d’entreprise à chercher des moyens de se serrer la ceinture sans nuire à la croissance», analyse le Wall Street Journal. La question de l’avenir des ouvriers de l’entreprise, deuxième employeur aux États-Unis avec 1,2 million de salariés, se pose aussi dans les entrepôts, où Amazon accélère l’automatisation grâce aux robots et à l’IA.

Selon le New York Times, Amazon pourrait renoncer à plus de 160 000 embauches d’ici à 2027, malgré la hausse attendue de la demande de livraisons des consommateurs. D’importantes suppressions d’emplois chez les cols blancs ont aussi lieu chez d’autres géants américains de la tech. Microsoft a annoncé en juillet porter son plan de réduction à 15 000 départs prévus. Meta a renvoyé, mercredi dernier, quelque 600 personnes de sa division IA, après une importante campagne de recrutement.