Un infirmier allemand, Niels Högel, déjà condamné pour meurtres et tentatives de meurtre, a reconnu avoir commis une centaine d’homicides dont il était soupçonné, mardi à l’ouverture de son procès devant le tribunal d’Oldenburg.
En fin de matinée, la cour a demandé à Niels Högel si les accusations le visant étaient justes. « Oui », a-t-il répondu. Des accusations qui portent sur 106 meurtres, une affaire sans précédent en Allemagne.
Âgé de 41 ans, Niels Högel a tué les patients essentiellement à l’aide de surdoses médicamenteuses injectées lorsqu’ils étaient en réanimation dans deux hôpitaux, à Delmenhorst et Oldenburg. Il n’avait pas de « préférences » d’âge ou de sexe pour ses victimes sinon qu’il « préférait les patients se trouvant dans un état très critique ». L’infirmier avait déjà été condamné en 2015 à la perpétuité pour deux meurtres et quatre tentatives s’étant soldées par la mort des patients.
L’affaire avait éclaté à l’origine en 2005, lorsque l’infirmier avait été surpris par une collègue en train de faire une piqûre non prescrite à un patient dans la clinique de Delmenhorst, ce qui lui avait valu en 2008 sa première condamnation pour tentative de meurtre.
L’enquête avait été relancée en janvier 2014 après des confidences macabres de l’intéressé auprès d’un codétenu.
LQ/AFP