Un mouvement de grève des conducteurs de trains, pour soutenir des revendications salariales face à l’inflation élevée, a fortement perturbé jeudi le trafic ferroviaire en Allemagne.
Seules 20% des liaisons longue distance circulent, tandis que le transport local « ne peut pas du tout circuler » dans certaines régions, a déclaré un porte-parole de la compagnie ferroviaire nationale, Deutsche Bahn, Achim Stauss. Le mouvement de grève d’une journée a débuté mercredi soir et devait durer jusqu’à jeudi 18 heures (17H00 GMT).
Des voyageurs interrogés par l’AFP sur un quai de gare à Berlin réagissaient le plus souvent avec colère ou incompréhension. La grève est « peut-être importante pour les gens » qui la suivent, « mais la façon dont le syndicat agit n’est pas acceptable », s’emporte Carmen.
Les exigences des conducteurs de train « sont excessives », estime pour sa part Christine van der Koelen, une autre voyageuse. « En fin de compte, les parties doivent négocier » mais « je trouve problématique que nous, les voyageurs, soyons obligés d’endurer ça », ajoute-t-elle.
La Deutsche Bahn a offert 11% de hausse des salaires sur 32 mois aux conducteurs de trains, ainsi qu’une « prime compensatoire pour faire face à l’inflation » pouvant aller jusqu’à 2.850 euros.
Le syndicat des conducteurs GDL exige lui un accord salarial limité à une période de douze mois, avec une nouvelle négociation ensuite. Durant cette période il demande 555 euros de plus par mois en moyenne, une réduction de la durée de travail de 38 à 35 heures sans perte de salaire et une prime non imposable de 3.000 euros pour compenser l’inflation.
Le GDL représente environ 10.000 salariés dans ses négociations avec la Deutsche Bahn, dont les conducteurs mais aussi les agents travaillant dans les trains.