Quelque 54 000 personnes étaient en voie d’être évacuées dimanche, jour de Noël, à Augsbourg, dans le sud de l’Allemagne, après la découverte d’une bombe britannique datant de la 2e Guerre mondiale et qui doit être désamorcée à la mi-journée, ont annoncé les autorités locales.
L’évacuation a débuté en début de matinée et mobilise environ 900 policiers. Il s’agit de la plus importante en Allemagne depuis le dernier conflit mondial. L’engin de 1,8 tonne avait été découvert le 20 décembre lors d’un chantier dans le centre de cette ville bavaroise au nord-ouest de Munich.
Les autorités ont délimité un secteur de sécurité de 1.500 mètres de diamètre autour du lieu de la découverte. «Aujourd’hui, j’appelle toutes les personnes concernées à quitter, si possible par elles-mêmes, le secteur», a indiqué le maire d’Augsbourg, Kurt Gribl, dans un message vidéo posté sur le compte Twitter de la ville.
Kurt Gribl a également appelé «chacun à vérifier que les proches, parents, amis avaient trouvé à se loger en dehors de la zone» de sécurité. «Faites attention les uns aux autres», a-t-il ajouté. Des abris d’urgence dans des écoles ou des gymnases ont été mis en place pour les personnes, notamment âgées, n’ayant pu trouver à se loger chez des proches ou amis.
Le désamorçage, qui doit début à la mi-journée, peut prendre jusqu’à 5 heures, selon les autorités, qui estiment que les habitants évacués ne devraient pas retrouver leur domicile avant la soirée. Interrogé sur la chaîne d’information n24, un porte-parole de la ville a reconnu que la situation était inhabituelle pour un 25 décembre, jour de Noël. Il a dit espérer que chacun quitterait volontairement son domicile, insistant sur «la force explosive» de la bombe.
Plus de 70 ans après la fin de la guerre, le sous-sol allemand est toujours truffé de bombes non explosées, vestiges des intenses campagnes de bombardements alliés sur l’Allemagne nazie, et qui refont régulièrement surface, notamment à l’occasion de chantiers de construction. Les autorités estiment ainsi à quelque 3 000 le nombre de bombes dans le sous-sol de Berlin.
Le Quotidien/afp