La vidéosurveillance montre le client suivre une gamine dans les rayons du supermarché à Audun-le-Tiche, le 13 janvier dernier. Le va-et-vient dure une quinzaine de minutes.
Il approche la fillette, éloignée de sa mère, au milieu des fruits et légumes. Il se penche. « Et on le voit lui toucher les fesses. C’est une agression sexuelle sur une enfant de 8 ans. Oui, ce monsieur est dangereux », s’emporte le vice-procureur de Thionville, Amélie Kihl. La magistrate pèse ses mots. Et ils sont si lourds que le prévenu garde les yeux baissés à la barre du tribunal correctionnel.
Le quinquagénaire luxembourgeois, jamais condamné, écope de douze mois de prison dont quatre mois avec sursis. Le sursis sera soumis à une obligation de soins et de travail pendant deux ans.
Interpellé grâce au signalement d’un vigile, il avait été placé en détention. Il n’y est pas retourné à l’issue de l’audience. Sa peine pourra être aménagée. Mais il n’a pas l’air de bien comprendre ce que la justice lui reproche.
Il reconnaît qu’il a d’abord touché le bonnet de la petite. « Elle tirait un sac, elle était seule, j’ai voulu l’aider… », se défend le prévenu d’origine portugaise, traduit par un interprète. Puis il admet s’être agenouillé.
Menu, dégarni et plutôt petit, il mime le geste. Il croit se rappeler qu’il voulait mettre des fruits dans le sac de la fillette. Puis il aurait dérapé « sans intention sexuelle ». « C’était un geste affectif », ose son avocat. Il n’a pas obtenu la relaxe de son client.
F. T/ Le Républicain Lorrain