Le défenseur central, qui évolue désormais à Santarem, a lâché une bombe dans un journal portugais : les joueurs auraient été «menacés» par l’«investisseur».
L’affaire Swift déborde à l’international. Au Portugal aussi, on parle du refus de jouer des joueurs hesperangeois, dimanche contre Mondorf, et le journal Record a obtenu une interview qui risque de faire encore un peu plus de bruit au pays.
Jaime Simoes, 35 ans, qui a quitté la BGL Ligue cet été pour rebondir au Portugal, met les pieds dans le plat, deux jours après que ses anciens coéquipiers sont restés au vestiaire et au lendemain d’une interview de Clément Couturier qui assure que son ancien club lui «doit encore 12 000 euros».
Le titre de l’interview (payante) apparue hier sur le site du troisième titre des grands quotidiens sportifs du pays est d’une violence sourde qui ne prend absolument aucune pincette : «L’investisseur nous a envoyé son garde du corps personnel au vestiaire pour nous menacer.»
Des retards de paiement «à dessein»
On ignorait que le sponsor en eût un. Mais des joueurs ont confirmé qu’en février, ils avaient bien reçu la visite dans les coursives d’un proche du patron, «qui travaille dans la sécurité» et qui n’avait jamais mis les pieds au vestiaire, suivie d’une séance «d’intimidation» avec la promesse virile que «les salaires allaient tomber».
«J’ai signé un contrat avec le club, mais je n’ai jamais eu beaucoup de contacts avec lui (NDLR : Flavio Becca), prolonge Simoes dans cette interview. Je n’ai eu de contacts avec lui que lors des grèves de l’effectif et lorsqu’il est allé une fois dans le vestiaire pour exiger plus de l’équipe, après que nous avions gagné un match. Il est toujours là, il surveille tout, comme si de rien n’était. Quand les joueurs faisaient grève, il envoyait son agent de sécurité personnel dans le vestiaire pour nous dire que ceux qui n’allaient pas à l’entraînement seraient poursuivis en justice, et ce genre de choses.»
Cela n’a pas empêché Simoes de déposer un recours auprès de la FIFA pour récupérer, dit-il, trois mois d’impayés. «Car ce qui se passe aujourd’hui s’est déjà passé dans le passé.» Et le joueur d’embrayer :
«L’année dernière, nous avons perdu un match contre Dudelange et il (NDLR : Flavio Becca) a commencé à retarder les salaires à dessein. Ce retard a conduit à une perte de contrôle de l’équipe.» Il faut croire que cette grève libère la parole dans tous les sens et tout particulièrement chez les anciens affiliés au Swift désormais hors du circuit luxembourgeois.