Accusé par la députée Djuna Bernard (déi gréng) d’être un «menteur», le ministre de la Culture, Eric Thill, a tenu à clarifier les choses dans l’affaire Mudam.
L’accrochage de mardi à la Chambre a été provoqué par son refus de mettre à disposition la lettre de démission de l’ancien président du conseil d’administration, Patrick Majerus, qui avait pourtant accordé son feu vert à une telle publication. La missive en question a entretemps été transmise aux députés.
Dans une prise de position, diffusée mercredi par ses services, le ministre de la Culture clame que le président démissionnaire ne lui avait «à aucun moment» signalé que cette lettre pourrait être rendue publique. Eric Thill affirme n’avoir seulement pris connaissance mardi, lors de l’interpellation de Djuna Bernard, que Patrick Majerus avait donné dans un mail, envoyé à des hauts fonctionnaires, son accord à une publication. Le ministre annonce que les raisons pour ce «malheureux oubli interne» seront examinées.
Son intention n’aurait jamais été de priver les députés de documents auxquels ils ont droit pour contrôler le gouvernement. Eric Thill précise toutefois chercher à trouver «le bon équilibre» entre ce droit constitutionnel et la protection des personnes «qui ont eu le courage de s’impliquer de manière constructive pour améliorer» le fonctionnement du musée d’Art moderne Grand-Duc-Jean (Mudam). La démission du président du conseil d’administration se trouve en lien avec des problèmes de gestion reprochés à la directrice Bettina Steinbrügge.
La députée Djuna Bernard réclame aussi la mise à disposition d’un autre document concernant un état des lieux du fonctionnement interne du Mudam. Le ministre de la Culture affirme «ne rien avoir à cacher» et renvoie vers une procédure interne qui devra trancher si la Chambre pourra avoir accès au document requis.