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Affaire Meisch : le rappel à l’ordre de Frieden


Après l’affaire Gloden, voici Luc Frieden confronté à une affaire Meisch.

En réaction aux «allégations» contre son ministre de l’Éducation nationale, le Premier ministre rappelle que «tous les membres du gouvernement doivent faire preuve en toutes circonstances d’un comportement exemplaire».

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Le début du mandat de la coalition conservatrice-libérale demeure pénible. Après la saga sur l’interdiction partielle de la mendicité à Luxembourg-Ville – et les faux pas successifs du ministre Léon Gloden – voilà le Premier ministre confronté à une nouvelle affaire concernant un des membres de son gouvernement. Très évasif au début, affirmant ne pas vouloir commenter «des rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux», Luc Frieden est finalement sorti de sa réserve, jeudi soir.

Dans une prise de position diffusée par le ministère d’État, le chef du gouvernement affirme avoir «pris connaissance d’allégations contre le ministre de l’Éducation nationale circulant sur les réseaux sociaux et des articles qui ont apparu dans la presse à ce sujet».

Luc Frieden précise avoir convoqué Claude Meisch. Lors de cet entretien, l’élu du DP aurait «démenti» les «allégations» portées à son encontre. Le «ministre concerné (…) a démenti avoir agressé physiquement une personne», détaille le communiqué, obtenu par Le Quotidien après avoir sollicité le ministère d’État.

Comme dans l’affaire Gloden, le nouveau Premier ministre veut cependant avoir la conscience tranquille. Dans sa prise de position, le Premier ministre affirme s’attendre «à ce que les faits soient établis en toute transparence par les autorités compétentes». Au plus fort des reproches de violation des principes de l’État de droit dans la polémique sur la mendicité, Luc Frieden avait aussi demandé une clarification.

«J’ai demandé aux ministres compétents de clarifier les choses, de vérifier la situation législative et d’y apporter les clarifications qui s’imposent après analyse dans le cadre d’une réforme du code pénal», nous avait-il confié dans l’interview du lundi du 29 janvier dernier. Cela n’a pas empêché le juriste de formation de venir remettre à son tour ouvertement en question les décisions judiciaires déjà prises au sujet de la mendicité. Aussi bien des juges en deuxième instance que l’ensemble des plus hauts magistrats sont venus confirmer que la mendicité simple n’était pas interdite au Luxembourg. Luc Frieden a annoncé uniquement vouloir respecter et appliquer les décisions des plus hautes instances judiciaires.

Finalement, lui-même devrait peut-être honorer davantage le leitmotiv qu’il rappelle à la toute fin de sa prise de position sur l’affaire Meisch. Le Premier ministre tient ainsi à «souligner le principe que tous les membres du gouvernement doivent faire preuve en toutes circonstances d’un comportement exemplaire». Le rappel à l’ordre est clair.