Voilà près de deux mois que la petite Maëlys a disparu en Isère, lors d’un mariage. Depuis, la fillette reste introuvable. Un suspect, actuellement écroué, nie toute implication. Mais une image de vidéosurveillance, datant de la nuit en question, intéresse les enquêteurs.
Une audition par les juges d’instruction du mis en cause, un ancien militaire âgé de 34 ans a été reportée cette semaine à la demande de son avocat, selon le parquet de Grenoble.
« Bien que l’audition n’ait pas eu lieu, les investigations se poursuivent tant sur le terrain que dans l’exploitation de données. Ça n’a jamais cessé et pour autant, il n’y a rien de nouveau, de déterminant en tout cas », a déclaré vendredi le procureur de la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat.
« Forme blanche » sur le siège passager
Parmi les données exploitées figure une image du véhicule, captée par une caméra de vidéosurveillance privée la nuit de la disparition, du 26 au 27 août à Pont-de-Beauvoisin. Le cliché provient de la caméra d’un commerce de la commune où se déroulait le mariage. Le passage de l’Audi A3 a été enregistré vers 3h du matin, moment où les proches de l’enfant ont commencé à la chercher. Les enquêteurs s’intéressent notamment à une « forme blanche » – la couleur de la robe que Maëlys portait au mariage – sur le siège passager.
Mais des sources concordantes avaient indiqué depuis que cette image, de mauvaise qualité, n’était pas « probante » et ne permettait d’identifier personne dans la voiture où une trace d’ADN de la fillette de presque 9 ans avait été détectée.
Jean-Yves Coquillat, qui avait démenti le 23 septembre des informations selon lesquelles la voiture du suspect avait été flashée au cours de la nuit de la disparition, a rappelé vendredi que les « violations répétées du secret de l’instruction » nuisaient au bon déroulement de l’enquête. « Si les auteurs de ces violations sont découverts, je les poursuivrai pénalement », a prévenu le magistrat.
L’homme suspecté est écroué et n’a pas revu les juges depuis sa mise en examen le 3 septembre. Il est désormais défendu par Me Alain Jakubowicz, qui se refuse pour l’instant à toute communication et a demandé le report de l’audition parce qu’il « n’était pas en possession de l’entier dossier ».
Le trentenaire nie avoir enlevé Maëlys avec laquelle il a reconnu avoir parlé lors du mariage. La région a depuis été passée au peigne fin, les enquêteurs de la gendarmerie ayant sondé notamment de nombreux points d’eau, en vain.