La principale conclusion de la réunion du Conseil de gouvernement jeudi, même si elle n’est pas mentionnée dans le communiqué officiel, est la décision du Premier ministre de demander des comptes à RTL dans l’affaire Lunghi.
Comme le rapportent nos confrères du Wort, Xavier Bettel a en effet chargé le commissaire de gouvernement qui siège au sein du conseil d’administration de CLT-UFA, le diffuseur de RTL, d’évoquer les tenants et aboutissants de cette affaire médiatique et politique lors d’une prochaine réunion.
Aucun commentaire de la part du chef du gouvernement, qui est également ministre de la Culture, concernant les critiques sur sa condamnation hâtive d’Enrico Lunghi n’a cependant été fait ce jeudi.
Le torchon brûle
Pendant ce temps, le torchon brûle selon toute vraisemblance au sein de la rédaction de nos confrères de RTL. Dans une lettre interne, les journalistes de l’équipe de RTL Télé déplorent que les «remous» provoqués par cette affaire «continuent d’entacher la réputation de sérieux et d’objectivité des différentes rédactions de RTL». Ils affirment se sentir obligés d’agir. Si le geste d’Enrico Lunghi envers la journaliste est condamné, nos confrères dénoncent le «scandale médiatique» basé sur le «montage tendancieux» de l’interview. Ils déplorent les «évidentes critiques déontologiques» qui pleuvent actuellement sur RTL. L’affaire aurait été gérée «sans consultations». Une réunion de crise est restée sans résultat.
Jeudi, le Wort annonçait que RTL Group avait décidé de lancer une enquête interne afin de retracer ce couac médiatique et déontologique. Un auditeur externe a été engagé par la maison mère de RTL Luxembourg. Il s’agit d’un pas de plus pour «enfin défendre la réputation de nos rédactions et celle de la maison tout court», conclut la lettre de protestation des équipes de RTL Télé.
Le Quotidien