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Affaire Grégory : un rapport de gendarmerie incrimine Laroche


Bernard Laroche et son épouse Marie-Ange Laroche arrivent au Palais de Justice d'Epinal, le 25 mars 1985, pour une journée d'audition avec le juge Jean-Michel Lambert. (Photo archives AFP)

« Bernard Laroche est l’auteur de l’enlèvement » du petit Grégory en 1984, selon un rapport de gendarmerie cité par Le Journal du dimanche.

« Nous pouvons affirmer que Bernard Laroche est l’auteur de l’enlèvement de Grégory Villemin, le 16 octobre 1984 à Lépanges (Vosges), écrivent les experts du département sciences de l’analyse criminelle de la gendarmerie dans un rapport de 48 pages daté du 10 mai 2017, dont le JDD cite dimanche des extraits.

Bernard Laroche avait été le premier suspect de l’affaire avant d’être libéré en 1985 puis tué par son cousin Jean-Marie Villemin, le père de Grégory.

Nouveaux recoupements et témoignages oubliés

Les auteurs du rapport s’appuient « sur de nouveaux recoupements et sur des témoignages oubliés, exhumés du dossier judiciaire », selon le JDD. Ils estiment démontrer que l’enlèvement de l’enfant a été effectué par Bernard Laroche, accompagné de sa nièce Murielle Bolle. Le JDD affirme en outre que selon ce même rapport, l’assassinat de l’enfant qui a suivi a été commis par une deuxième équipe.

Parmi les témoignages sur lesquels s’appuie le rapport figure « celui de l’amant d’une fermière de Lépanges, qui a certifié avoir vu Laroche +et une rouquine+ (Murielle Bolle a les cheveux roux) s’approcher de chez les Villemin l’après-midi du crime », écrit le JDD.

L’affaire Grégory a été relancée de manière spectaculaire à la mi-juin avec l’arrestation de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, soupçonnés d’avoir joué les « corbeaux » de l’affaire, en envoyant une série de lettres anonymes très bien renseignées. Mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort, les deux septuagénaires, jamais inquiétés jusqu’alors, avaient été remis en liberté quelques jours plus tard, sous contrôle judiciaire strict.

Âgée de 48 ans, Murielle Bolle a été mise en examen le 29 juin pour enlèvement suivi de mort et placée en détention provisoire. Adolescente à l’époque des faits, elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche du rapt du garçon de quatre ans retrouvé mort dans la rivière Vologne, avant de se rétracter.

Le Quotidien / AFP