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Affaire Grégory : un corbeau menace de mort le procureur général de Dijon


Jean-Jacques Bosc, procureur général de Dijon en charge de l'affaire. (photo AFP)

L’ombre des corbeaux n’a jamais cessé de planer sur l’affaire Grégory, épaississant toujours plus le mystère sur l’assassinat du petit garçon de 4 ans, le 16 octobre 1984 dans les Vosges. Dernière cible en date d’un volatile malveillant : Jean-Jacques Bosc, procureur général de Dijon en charge de l’affaire, qui a reçu une lettre anonyme de menace de mort.

« On paie a rien faire des gens come toi tu prend la même direction que le pti juge lambert y a un sac qui t attend tu sauras jamais pour le petit ». Le courrier, dont cet extrait retranscrit tel quel, a été reçu le 11 août par le magistrat, a révélé France Inter mardi en publiant une partie du document sur son site.

La missive, écrite en lettres capitales et au normographe (une règle spéciale) selon France Inter, menace directement le procureur général qui risque de finir dans « un sac » s’il s’obstine à remuer le passé, prévient l’auteur en substance. Il fait aussi référence à « la direction » prise par le juge Lambert, lequel a mis fin à ses jours le 12 juillet.

Un ADN masculin isolé

Toujours selon France Inter, qui a pu consulter le courrier dans son intégralité, le corbeau évoque également des éléments précis, comme le rôle joué par un journaliste après les déclarations de Murielle Bolle en 1984, âgée de 15 ans à l’époque et qui avait incriminé son beau-frère Bernard Laroche dans le rapt du garçonnet retrouvé mort dans la Vologne avant de se rétracter. Murielle Bolle, 48 ans aujourd’hui, est actuellement inculpée pour « enlèvement et séquestration suivis de mort » aux côtés des époux Jacob, soupçonnés par ailleurs d’avoir joué le rôle des corbeaux à l’époque.

Pour l’heure, aucune indication n’est connue sur le lieu d’où est parti le pli. Les analyses scientifiques ont en revanche commencé à parler : « un profil ADN masculin a été isolé sur la lettre et l’enveloppe, ainsi que 13 mélanges d’ADN masculin et féminin. Aucune correspondance n’a été trouvée avec les centaines de personnes dont l’ADN a été récolté dans cette affaire », détaille France Inter.

Le Quotidien