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Affaire Grégory : les mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob annulées


"Murielle Bolle est libre et innocente", s'est félicité l'un de ses conseils, Me Christophe Ballorin. (photo archives AFP)

Les mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob pour le rapt mortel du petit Grégory il y a 33 ans, ont été annulées par la chambre de l’instruction de Dijon, a-t-on appris mercredi auprès de leurs avocats.

Les contrôles judiciaires qui pesaient sur les trois mis en examen ont été simultanément levés par les magistrats, ont indiqué les avocats après avoir pris connaissance du délibéré de la chambre. « C’est une très belle victoire pour nous : Murielle Bolle est innocente. Sa mise en examen tombe, son contrôle judiciaire également. Murielle Bolle est libre et innocente », s’est félicité l’un de ses conseils, Me Christophe Ballorin, ajoutant que « c’est également le cas pour les époux Jacob ».

La chambre de l’instruction a considéré « qu’il n’y avait pas d’indice grave et concordant laissant à penser qu’elle ait pu participer à l’infraction qui lui est reprochée », a précisé Me Ballorin. « Avec une autre composition, la décision a été toute autre », a ajouté l’avocat, en rappelant que la chambre de l’instruction de Dijon est présidée depuis fin 2017 par Dominique Brault, l’ancienne présidente Claire Barbier se consacrant désormais exclusivement à l’instruction de l’affaire. « L’affaire Grégory n’est pas terminée. Il est souhaitable qu’elle ne se termine que lorsqu’on connaîtra le coupable », a-t-il poursuivi.

A l’automne 1984, Murielle Bolle, alors âgée de 15 ans, avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, lors d’une garde à vue devant les gendarmes, d’avoir enlevé Grégory, avant de se rétracter. Ce dernier avait été incarcéré puis relâché en 1985 avant d’être tué d’un coup de fusil par son cousin Jean-Marie Villemin, le père de l’enfant.

Trois décennies plus tard, l’accusation soupçonnait cette femme aujourd’hui âgée de 48 ans d’avoir participé à l’enlèvement et soutient que sa rétractation s’explique par des violences familiales subies à l’époque – ce qu’elle conteste. Les deux septuagénaires Jacqueline et Marcel Jacob étaient quant à eux soupçonnés d’avoir été les « corbeaux » de l’affaire, à l’origine de plusieurs lettres anonymes bien renseignées et d’être aussi impliqués dans l’enlèvement et la mort du garçonnet dans le cadre d’un « acte collectif ».

Le Quotidien/AFP