La commission parlementaire chargée de retracer la gestion politique de l’affaire Caritas a reçu, hier, une délégation de la Fédération des acteurs du secteur social au Luxembourg (Fedas). L’objectif des députés était notamment d’en savoir plus sur l’implication de l’association patronale dans un éventuel sauvetage des activités nationales de Caritas.
La principale conclusion de la réunion est que la Fedas avait envoyé dès le mois d’août 2024, soit quelques semaines après l’éclatement de l’affaire de détournement de 61 millions d’euros, un courrier au gouvernement pour proposer son aide dans la recherche de solutions grâce à son expertise du secteur social. En vain. Une première entrevue n’a eu lieu qu’en décembre dernier, à un moment où la nouvelle association Hëllef um Terrain (HUT) avait déjà pris la relève de Caritas.
Lors de leur échange avec les députés, les responsables de la Fedas ont souligné qu’ils auraient préféré que Caritas puisse survivre.
La fédération patronale a néanmoins pris l’initiative de rédiger un plan en 10 points qui doit servir de feuille de route pour améliorer la gouvernance au sein des acteurs du secteur social. Le document a été présenté au gouvernement et sera prochainement soumis aux députés.
En outre, la Fedas avait annoncé début novembre créer une nouvelle plateforme, le «Plaidoyer social», afin de mieux faire entendre la voix du secteur social auprès du camp politique. Cette entité n’est pas identique au «Plaidoyer politique» de Caritas, qui n’a pas été repris par HUT ou un autre acteur.
Demain, la commission Caritas va accueillir des représentants de l’archevêché de Luxembourg. D’anciens dirigeants de Caritas vont également se présenter dans les semaines à venir devant les députés.