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Aéroport de Luxembourg : il faut se présenter bien à l’avance


L'enregistrement et les contrôles de sécurité prennent plus de temps. (Photo : Julien Garroy)

Ceux qui souhaitent prendre un avion au Findel aux heures de pointe seraient avisés de se présenter à l’enregistrement au moins 2 heures avant le départ. Manque de personnel et flux de passagers importants se conjuguent pour allonger les temps d’attente.

Les mêmes causes produisant les mêmes conséquences, il n’y avait pas de raison que l’aéroport de Luxembourg soit épargné par le phénomène de goulot d’étranglement que connaissent la plupart des installations aéroportuaires européennes. C’est ce qu’on comprend à la lecture de la réponse du ministre de la Mobilité, François Bausch, à une question parlementaire de Serge Wilmes.

Constatant qu’avant le week-end de Pâques, de longues files d’attente attendaient les passagers à l’enregistrement et aux contrôles de sécurité, le député CSV souhaitait en connaître les raisons et, surtout, si des mesures étaient prises pour éviter une telle situation lors des grands départs de l’été.

Le ministre pointe deux grands facteurs qui expliquent cette situation qu’il ne peut que confirmer : l’envie pressante de voyager qui entraîne un flux de passagers grandissant correspondant à celui connu avant la pandémie et un manque de personnel. Mais toute insuffisance structurelle de l’aéroport est écartée : les installations sont à même de répondre aux taux d’occupation élevés qui peuvent être enregistrés.

Flux de passagers énorme

La première cause évoquée par François Bausch était encore plus vraie à Pâques, moment évoqué par le député, puisque le volume de passagers de 2019 a été partiellement dépassé de 30 %. Ce qui laisse songeur quand on sait que cette année-là, l’aéroport de Luxembourg avait signé un record.

Quant au manque de personnel, le ministre pointe les effets de la pandémie. Le Covid-19 sévit toujours, entraînant des incapacités de travail. Et la grave crise du secteur de l’aviation causée par le virus a conduit de nombreuses personnes qualifiées à chercher à s’employer ailleurs.

Le problème est que recruter et former du personnel, dit le ministre, notamment dans le domaine de la sécurité, prend des mois, sachant en outre que, parmi les candidats qui se présentent, tous ne répondent pas aux critères stricts de recrutement. Du personnel a cependant été recruté pour les heures de pointe afin d’accompagner les passagers et de les préparer aux contrôles de sécurité.

Enfin, selon le ministre, aux heures de pointe, l’enregistrement avant le vol est nettement plus long. Le passager doit être à l’enregistrement au moins 2 heures avant le départ.

Ces difficultés conjoncturelles n’étant pas près de se résorber, le ministre note qu’une sensibilisation des passagers au fait d’arriver à l’heure à l’aéroport et de bien préparer son vol est essentielle. Elle est en cours et continuera à s’amplifier dans les semaines à venir.

Un commentaire

  1. « Mais toute insuffisance structurelle de l’aéroport est écartée : les installations sont à même de répondre aux taux d’occupation élevés qui peuvent être enregistrés. »
    Pourquoi on n’a pas encore installé des lecteurs de passeport comme dans tous les grands aéroports de l’U.E? Le contrôle des passeports manuellement dans l’espace Schengen prend un temps considérable par rapport à la lecture optique qui en plus permet simultanément de scanner tous les passeports des passagers partants… Ce qui peut être fait en 5 secondes prend presque 1 minute pour un agent des douanes!