Le député sudiste succède à Jean Schoos qui remet son tablier de président après un mandat de neuf ans. L’ADR estime être capable de «gagner» les élections législatives de 2023.
Le congrès de l’ADR, organisé hier à Roeser, s’est soldé par une surprise. Jean Schoos, le président du parti réformateur depuis 2013, a annoncé vouloir se retirer pour laisser place à une plus jeune génération.
Le député Fred Keup s’est présenté comme seul candidat pour reprendre les rênes de l’ADR. Il a finalement été élu par 86 des 94 délégués présents (4 voix contre, 4 abstentions).
La carrière politique de Fred Keup (41 ans), ancien professeur de géographie, prend donc un nouveau tournant. Après avoir mené en 2015 la campagne du non lors du référendum constitutionnel 2015, une alliance conclue en amont des législatives de 2018 entre son mouvement «Wee 2050» et l’ADR l’a propulsé sur les listes électorales.
Dans la circonscription Sud, Fred Keup est arrivé deuxième sur la liste ADR derrière Gast Gibéryen. La figure historique du parti s’est retirée en octobre 2020 de la Chambre des députés pour permettre à Fred Keup d’intégrer le Parlement.
Dans son premier discours comme président, Fred Keup a estimé que l’ADR est le seul parti à «vraiment comprendre les préoccupation des gens». L’orientation politique ne devrait pas changer avec un accent qui sera toujours mis sur la sécurité, la famille, la langue et l’identité.
D’autres dossiers prioritaires sont la lutte contre la croissance aveugle du Luxembourg, mais aussi l’environnement. Cible préférée de l’ADR, déi gréng et leur «idéologie verte» se sont encore retrouvés sous le feu des critiques, hier à Roeser.
Fernand Kartheiser, chef de file de l’ADR à la Chambre, a estimé que son parti va pouvoir «gagner» les élections législatives de 2023. En 2018, le parti réformateur, crédité de 8,3 % des suffrages, avait décroché 4 sièges. Un sondage TNS Ilres de novembre, commandé par RTL et le Wort, accordait 7 sièges à l’ADR.