Le géant espagnol Acerinox a annoncé ce lundi mettre un terme aux discussions avec son concurrent luxembourgeois Aperam, quelques jours seulement après l’annonce d’un projet de fusion susceptible de créer l’un des leaders mondiaux de l’acier inoxydable.
« Le conseil d’administration » d’Acerinox « a convenu à l’unanimité de ne pas poursuivre les discussions préliminaires avec Aperam S.A. en vue d’étudier une éventuelle » fusion, a indiqué le groupe dans un court communiqué transmis au gendarme boursier espagnol.
Acerinox et Aperam avaient annoncé vendredi avoir engagé des discussions préliminaires en vue d’un « regroupement d’entreprise ».
« Ces discussions n’en sont qu’à un stade préliminaire et aucun accord n’a été conclu quant au périmètre, la structure ou les conditions d’une éventuelle transaction », avait toutefois précisé Aperam. « Il n’y a aucune certitude sur le fait que les parties parviendront à un accord ou, le cas échéant, sur les conditions » de cet accord, avait insisté de son côté Acerinox.
Selon les analystes de Jefferies, un mariage entre les deux producteurs d’acier aurait pu donner naissance à l’un des leaders mondiaux de l’acier, avec une capacité de production de 2,3 millions de tonnes par an. Au vu du poids combiné des deux groupes, il est probable que « la Commission européenne » s’oppose à cette opération, au nom du respect de la libre concurrence, avait toutefois souligné Jefferies.
Séparé d’ArcelorMittal depuis 2011, Aperam a enregistré l’an dernier un bénéfice net de 968 millions d’euros. Le groupe coté à Luxembourg, Amsterdam, Paris et Bruxelles, est le numéro 2 de l’acier en Europe.
L’aciériste espagnol Acerinox, présent dans 80 pays avec des usines de production en Asie, en Amérique et en Afrique, a dégagé quant à lui 572 millions d’euros de profits. Il est le 3e producteur européen de l’acier.