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Accord salarial : l’OGBL soumet ses revendications au ministre de la Fonction publique


Le syndicat aimerait des négociations globales au niveau de tout le service public afin de pouvoir y participer. (Photo Fabrizio Pizzolante)

Alors que le gouvernement s’apprête à négocier l’accord salarial de la fonction publique, l’OGBL, qui n’est pas invité, lui a adressé un catalogue de mesures demandant entre autres des négociations globales pour l’ensemble du secteur public et un renforcement du pouvoir d’achat des agents.

Le ministre de la Fonction publique, Serge Wilmes, est sur le point de lancer les négociations sur le prochain accord salarial avec la CGFP, syndicat majoritaire du secteur. Un tête-à-tête qui ne plaît pas à l’OGBL qui en a profité pour dresser un catalogue de ses revendications et rappeler sa position sur ce genre de négociations.

Le syndicat aimerait en effet remplacer ces échanges autour des seuls agents de la fonction publique par une discussion plus globale regroupant l’ensemble du secteur public. «Des milliers de travailleurs du secteur public dépendent directement de ces négociations, dont les agents CFL, les services publics communaux, les salariés de l’Etat, les salariés des établissements publics et conventionnés dans les secteurs de
la santé, des services sociaux et éducatifs», rappelle le syndicat. Il ajoute que d’autres secteurs et entreprises, pourtant sans lien direct avec ces négociations, seront eux aussi impactés : l’enseignement supérieur et la recherche, Post Luxembourg, Luxtram…  Majoritaire dans ces secteurs, l’OGBL pourrait ainsi s’inviter à la table des discussions s’ils étaient inclus dans les échanges avec le ministre.

Une représentation plus démocratique

Mais l’OGBl a d’autres revendications. Elle souhaite notamment renforcer le pouvoir d’achat des agents publics et mettre en place une plus grande équité entre eux. Cela pourrait passer par l’alignement de la valeur du point indiciaire des employés sur celui des fonctionnaires ainsi que par une harmonisation au niveau des heures supplémentaires, des primes d’astreinte ou encore de la préretraite pour travail posté. «En 2022, l’OGBL avait salué l’augmentation de 5% sur les 100 premiers points retenue par le dernier accord salarial, mais il s’était opposé au fait que celle-ci soit limitée à un an, faisant que les agents des carrières inférieures ont connu une baisse de leurs salaires en 2024 par rapport à 2023.»

Une représentation plus démocratique est également dans les attentes de l’OGBL qui souhaite la tenue d’élections démocratiques de représentants du personnel au niveau des fonctionnaires et employés de l’Etat. Ces derniers «doivent jouir de droits et attributions comparables à ceux des délégations du personnel chez les salariés de droit privé.» Le syndicat critique aussi vivement «les atteintes aux libertés syndicales», en particulier la multiplication des menaces et des sanctions contre des syndicalistes.

D’autres revendications comme mettre en place un règlement sur le harcèlement moral, harmoniser à la hausse le nombre d’échelons entre les différentes carrières ou encore renforcer la protection contre le licenciement des employés de l’Etat figurent aussi dans ce catalogue.