L’accident de travail qui a coûté la vie à un ouvrier de 32 ans, jeudi 10 novembre, sur un chantier à la Cloche d’or, est l’accident de trop pour l’OGBL.
Le syndicat s’est insurgé vendredi par voie de communiqué contre le manque de moyens dont dispose l’Inspection du travail et des mines (ITM) pour assurer une présence réelle sur le terrain. «Un arsenal législatif robuste ne pourra être efficace que si l’ITM dispose de moyens humains suffisants», écrit l’OGBL qui a demandé une entrevue urgente au ministre du Travail et au directeur de l’ITM après ce nouvel accident.
Plus concrètement, le syndicat revendique une «augmentation des contrôles sur les chantiers», des «majorations sensibles des amendes pour les entreprises en cas de non-respect du code du travail et l’exclusion des chantiers et des soumissions publiques en cas d’infractions graves».
«Une faute, une négligence»
Interrogé jeudi par nos confrères de L’Essentiel , le ministre du Travail, Nicolas Schmit, a pour sa part affirmé : « S’il y a eu un mort et un blessé grave suite à l’écroulement d’une plaque en béton, c’est qu’il y a eu une faute, une négligence, sinon le drame ne serait pas arrivé. » En ce qui concerne l’enquête sur l’accident du 10 novembre, il invite les ouvriers qui ont « des choses à dire sur cette affaire » à rompre le silence, « même anonymement».
Lire notre dossier consacré à ce sujet : Accidents du travail : des morts jusqu’à quand ?
Pour l’OGBL, la sécurité au travail doit devenir une priorité pour les responsables politiques et patronaux car «il est inacceptable que les salariés perdent la vie ou soient blessés sur leur lieu de travail».
En pleine restructuration, l’Inspection du travail ne dispose pas encore des effectifs pour jouer pleinement son rôle de police, ont reconnu récemment le ministre du Travail et le directeur de l’ITM.
Le Quotidien