Accident mortel sur l’A1 : le chauffard ivre écope de 5 ans avec sursis

Le chauffard qui avait provoqué une collision sur l’A1 en état d’ivresse et sous l’effet de la marijuana a aussi écopé d’une interdiction de conduire de 64 mois.

Le 8 juin 2015, vers 22 h 15 , une femme de 55 ans avait perdu la vie sur l’A1 à la hauteur de la sortie Potaschberg en direction de Trèves. Au début du secteur en travaux, son véhicule avait été violemment percuté à l’arrière avant d’être projeté contre les glissières.

« D’un seul coup, la voiture était devant moi. J’ai essayé de l’esquiver par la gauche. Mais je n’ai pas réussi.» Tels étaient les mots du prévenu Roman K. (28 ans) à la barre du tribunal correctionnel lors de son procès. En plus de la vitesse dangereuse, le parquet reprochait au prévenu d’avoir provoqué l’accident mortel sous l’influence de l’alcool et de la marijuana, d’avoir commis un délit de fuite et de ne pas avoir porté assistance à la victime.

Entre 172 et 209 km/h à l’entrée du chantier

L’accident avait eu lieu à hauteur de la sortie Potaschberg, en direction de Trèves, une zone en travaux où la vitesse était limitée. «Le chantier était annoncé deux kilomètres à l’avance. Déjà avant le lieu de l’accident, la vitesse était limitée à 70 km/h», avait rapporté l’un des policiers qui s’étaient rendus sur les lieux. «La chaussée était sèche, la visibilité claire et l’endroit de la collision bien éclairé», avait témoigné un deuxième agent.

Selon l’expert en charge de la reconstitution de l’accident, au moment de percuter avec son Audi A4 l’arrière gauche de la voiture de la quinquagénaire, Roman K. roulait entre 172 et 209 km/h.

L’automobiliste était décédée sur les lieux de l’accident. L’autopsie avait relevé des blessures au niveau de la colonne vertébrale et de la tête. Sans doute est-elle décédée des suites d’une hémorragie interne. Le conducteur à l’origine de l’accident avait été retrouvé à une centaine de mètres dans un hôtel.

À la barre, Roman K. avait indiqué avoir bu quatre à cinq bières avant de prendre le volant. Après l’accident, son taux d’alcool était de 1,42 g par litre de sang. Pour expliquer son taux de THC qui s’élevait à 4,8 ng/ml, Roman K. avait reconnu avoir consommé de la marijuana pendant le week-end, trois à quatre joints par jour : «J’ai sous-estimé cela. Je pensais qu’au bout de 24 heures, il n’y avait plus d’effet.»

Conformément aux réquisitions du parquet, la 9e chambre correctionnelle a condamné, hier, le prévenu à cinq ans de prison assortis d’un sursis intégral et à une amende de 1 000 euros. Il écope en outre d’une interdiction de conduire d’un total de 64 mois dont 24 mois sans un quelconque aménagement et 40 mois hors trajets professionnels. Il a 40 jours pour faire appel.

Fabienne Armborst