Le parquet a communiqué ce mardi sur le dossier du drame survenu lors des Winterlights en 2019. Un procès aura bien lieu pour 10 personnes.
Par un arrêt du 2 décembre, la chambre du conseil de la Cour d’appel a confirmé la décision prise en première instance et ordonné le renvoi de dix inculpés devant une juridiction de fond – une chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg.
Le 24 novembre 2019, vers 20 h, sur le marché de Noël place Guillaume-II de la capitale, un enfant âgé de deux ans avait trouvé la mort après la chute d’une sculpture de glace, composée de différents éléments. Une instruction avait été ouverte à la demande du parquet de Luxembourg, donnant lieu à des mesures d’enquête et d’expertise de «grande envergure», sous la direction d’un chef d’instruction.
Au total, onze personnes – dix physiques et une personne morale – avaient été inculpées pour homicide involontaire. Par ordonnance du 4 juin 2025, la chambre du conseil du tribunal d’arrondissement de Luxembourg avait ordonné le renvoi de dix inculpés – neuf personnes physiques et une personne morale – devant la chambre correctionnelle et prononcé un non-lieu à l’égard d’une personne.
Parmi les personnes renvoyées figurent les sculpteurs, l’ASBL City Tourist Office, des salariés de cette association, ainsi que certains agents de l’administration communale de la Ville de Luxembourg. La majorité des inculpés avait interjeté appel contre cette ordonnance de juin 2025.
Une date avancée
Dans son arrêt de ce mardi, la Cour d’appel confirme le renvoi, estimant que des charges suffisantes se dégagent du dossier répressif pour justifier un procès.
Le délit d’homicide involontaire suppose la commission d’une faute, d’un défaut de prévoyance ou de précaution, ou sinon d’une omission en relation causale avec le décès d’une personne, sans que l’auteur des faits n’ait eu l’intention de causer la mort d’autrui. Il est passible d’une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende allant de 500 à 10 000 euros.
La date d’audience n’est pas encore connue. «Néanmoins, il est envisagé de l’audiencier, dans la mesure du possible, au trimestre d’été 2026», assure le parquet. Il appartiendra aux juges du fond, sur base de l’ensemble des déclarations, investigations et expertises figurant au dossier, ainsi que des éléments qui se dégageront lors de l’instruction à la barre, de déterminer les circonstances exactes de l’accident ainsi que les rôles, fonctions et responsabilités de chacun des prévenus, pris individuellement, dans la genèse de l’accident fatal.
Le parquet rappelle enfin qu’en vertu du principe de la présomption d’innocence, toute personne qui se voit reprocher une infraction pénale est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement démontrée par une décision de justice définitive.