Les ministères de la Sécurité sociale et du Travail ont publié vendredi les chiffres sur l’absentéisme au travail l’an dernier au Luxembourg. Les salariés ont été plus nombreux à être malades, plus souvent mais moins longtemps.
Entre 2017 et 2018, selon le rapport de l’Inspection générale de la sécurité sociale, le taux d’absentéisme est passé de 3,64% à 3,88% (+6,6%). Les salariés en congé maladie ont été plus nombreux (55,7% contre 53,4% en 2017), absents plus souvent (2,69 épisodes en moyenne contre 2,61 en 2017) mais moins longtemps (7,97 jours par épisode en moyenne contre 8,10 en 2017).
L’augmentation, indique le rapport, résulte des hausses simultanées du taux de longue durée et du taux de courte durée, lequel a progressé de 8,4%. Il s’explique principalement par « la durée atypique de l’épidémie de grippe de la saison ». Le taux de longue durée, avec +3,8%, affiche sa première augmentation depuis 2013, dues aux absences de plus de trois semaines.
Au niveau des secteurs d’activité, le taux 2018 oscille entre 2,23% (Information et communication) et 5,06% (Santé humaine et action sociale).
La part des salariés malades au moins une fois l’an dernier varie de 42,9% (Activités de services administratifs et de soutien) à 71,2% (Santé humaine et action sociale).
Coût direct plus élevé
En termes de durée des absences, c’est dans l’hébergement et la restauration qu’ils sont les plus importants (12 jours).
Les salariés de plus 50 ans sont les plus nombreux à se retrouver en arrêt maladie (5,03%), tout comme les femmes (4,33% contre 3,54% pour les hommes) et les frontaliers (4,18% contre 3,61% pour les résidents).
Les raisons médicales invoquées sont surtout liées aux maladies ostéo-articulaires (16,5%), suivies des troubles mentaux et du comportement (16,4%), et totalisent plus de 21 jours d’absences. Les maladies infectieuses ou parasitaires (grippe, gastro-entérites, sinusites, otites…) concentrent 14% des jours pris par les salariés résidents et restent la principale cause des absences de courte durée.
Le coût direct de l’absentéisme, qui se compose du montant de la continuation de la rémunération des salariés à charge de l’employeur (13 premières semaines) ainsi que de la somme des indemnités versées par la Caisse nationale de santé, est passé de 618,7 millions d’euros à 696,4 millions d’euros (+12,6%).