Malgré les efforts de la Dir-Est pour refaire des portions, les autoroutes A30 et A31 sont jonchées de nids-de-poule, trous mal rebouchés ou fissures qui constituent un danger pour les automobilistes.
Le constat
Les galériens de l’autoroute vous le diront tous : sur l’A30 ou sur l’A31, ils ont parfois l’impression de rouler dans un pays sous-développé. Nids-de-poule, fissures, flaques d’eau : l’automobiliste doit par endroits slalomer entre les obstacles pour protéger ses pneus et ses amortisseurs.
Car les dégradations de la chaussée constituent un vrai danger pour les automobilistes : perte des enjoliveurs, crevaisons, dégâts sur les suspensions ou le parallélisme… Sans compter les risques liés aux changements de files brutaux à l’approche d’un obstacle.
Les causes
Les dégradations sur l’A30 et surtout sur l’A31 sont directement liées à l’importance du trafic. 70 000 véhicules circulent chaque jour sur l’A31 entre Richemont et la frontière.
Et parmi ces véhicules, il y en a qui font plus de mal à la chaussée que d’autres.
« L’impact d’un seul poids lourd sur la dégradation de la chaussée est égal à l’impact de plusieurs centaines de milliers de voitures, révèle Thomas Anselme, le chef du district de Metz de la Dir-Est. Quand vous avez une autoroute qui voit passer 7 000 à 8 000 poids lourds par jour, vous imaginez les dégâts que cela peut représenter… »
Les solutions
L’État néglige-t-il l’A31 ? « La section Richemont-frontière est au contraire un secteur qui a fait l’objet d’un effort important de l’État, conteste Thomas Anselme. Au cours des trois dernières années, nous avons refait 45 % du linéaire de cette portion. C’est bien supérieur à l’effort réalisé sur d’autres secteurs. »
Cette année encore, la Dir-est a refait le revêtement dans le secteur de Kanfen et travaille actuellement sur le secteur de Yutz. « La réfection complète de la chaussée est le meilleur moyen de régler le problème des nids-de-poule. On observe que sur les portions refaites, on n’a plus de problèmes pendant dix ans. »
Voilà pour la solution de long terme. Mais en attendant de pouvoir refaire toutes les portions, il faut bien coller des rustines sur les trous en formation… « Nous patrouillons pour identifier les trous , explique Thomas Anselme. Ensuite, il nous faut évaluer le degré d’urgence de la réparation. Un trou sur la bande roulement sera par exemple traité plus rapidement qu’un trou sur la bande d’arrêt d’urgence. »
Toutes les interventions sont scrupuleusement recensées. « Les rustines ne constituent qu’une solution provisoire, affirme Thomas Anselme. Les portions qui ont fait l’objet de nombreuses réparations sont ensuite prioritaires pour bénéficier d’une réfection totale. »
Mais aujourd’hui, les services de l’État n’ont aucune visibilité sur les budgets dont ils disposeront pour programmer d’autres réfections de chaussée dans les années à venir.
Anthony Villeneuve (Le Républicain Lorrain)