Accueil | A la Une | À Wiltz, les premiers habitants du «Wunne mat der Wooltz» se rapprochent

À Wiltz, les premiers habitants du «Wunne mat der Wooltz» se rapprochent


Cinq résidences et seize maisons unifamiliales vont bientôt voir le jour à Wiltz afin d’accueillir près de 120 habitants en 2026. (Photo : editpress/hervé montaigu)

Le coup d’envoi de la construction modulaire des premières habitations du nouveau quartier «Wunne mat der Wooltz» à Wiltz a été donné hier, avec une première vague d’aménagements prévue pour 2026.

C’est avec le sentiment du devoir presque accompli que les travaux de construction des premières habitations du nouveau quartier «Wunne mat der Wooltz» à Wiltz ont été officiellement lancés hier. Conçues à base de modules préfabriqués en usine, cinq résidences et seize maisons unifamiliales vont bientôt voir le jour afin d’accueillir près de 120 habitants en 2026. Enfin, après vingt-cinq années de réflexion et de travaux pour cette transformation colossale de l’ancienne friche industrielle menée par l’État et la commune.

«Cela a pris des années afin de développer le terrain et monter un projet, mais avec ces premières unités d’habitation, les gens voient maintenant qu’il y a quelque chose qui se passe, que des gens vont pouvoir venir vivre ici», se réjouit la bourgmestre, Carole Weigel. La zone a entamé sa mue en 2012 lorsque le Fonds du logement a acquis, pour un euro symbolique, les premières parcelles sur la trentaine d’hectares où se tenaient les sites d’Eurofloor et de Baumaself (ancienne tannerie Lambert) et deux terrains de football.

«C’était un travail titanesque»

Depuis l’acquisition du terrain, de l’eau a coulé dans la rivière Wooltz bordant le futur quartier, qui commence désormais à prendre forme après plus d’une décennie de démolition, de dépollution du sol, de défrichement et d’assainissement. «Il y avait toute une industrie à démolir, c’était un travail titanesque. C’était un travail d’aménageur sur une trentaine d’hectares, c’est pour cela que cela nous a pris du temps», tient à souligner Jacques Vandivinit, le directeur du Fonds du logement.

«Un projet d’une telle envergure, c’est plutôt rare pour nous, nous n’en avons pas fait cinq comme celui-ci», admet Diane Dupont, la présidente du conseil d’administration du Fonds du logement.

Si l’État s’est engagé dans un tel chantier au cœur de la capitale des Ardennes, c’est pour en faire une zone résidentielle, de commerces et de services, le tout avec le défi du vivre-ensemble propre à la commune. «Le gouvernement précédent nous a donné comme objectif d’avoir 70 % de logements en location et 30 % en vente. Ce qui nous permettra d’avoir un quartier mixte à l’image du pays, entre les gens qui achètent et ceux qui louent.»

Au total, 1 085 logements doivent être construits afin de loger près de 3 000 habitants qui arriveront au compte-goutte dans les prochaines années. «Si l’on part sur la base de 50 à 100 nouveaux logements par an, nous savons qu’il faudra attendre au moins dix ans pour atteindre les 1 000 logements», annonce Jacques Vandivinit.

Des commerces de proximité

Les premières résidences et maisons unifamiliales dont le chantier a été inauguré hier font partie du sous-quartier Geetz, l’un des huit blocs qui divisent les 34 hectares du projet «Wunne mat der Wooltz». Chacun d’eux possède son propre PAP (Plan d’aménagement particulier) et donc un calendrier différent. Au sein du Geetz, le campus d’éducation intégrée «Geenzepark» est déjà en fonction depuis la rentrée 2023-2024, tandis que d’autres parcelles sont encore vierges de toute construction.

Sur le plan financier, un projet de loi de financement reste également à définir pour trois PAP. En 2021, l’État avait annoncé participer au projet à hauteur de 286 millions d’euros : 126,5 millions pour les frais d’assainissement des sols, de  revalorisation du site et de renaturation de la rivière, et 159,5 millions d’euros pour les frais de viabilisation et de réalisation de logements pour les PAP Geetz, Gierwerei et Nordhang. «159,5 millions d’euros, ce n’est pas le coût complet puisque l’aide nous couvre à 75 % pour la location et 50 % pour la vente», tient à préciser le directeur du Fonds du logement.

Outre les logements, les services et commerces qui seront construits dans les prochaines années se diviseront en deux catégories. Une partie d’entre eux seront construits dans des rez-de-chaussée destinés à une activité commerciale ou sociale et d’autres occuperont des surfaces disponibles autour de la gare, la porte d’entrée du quartier qui sera entièrement réaménagée. À la suite d’une analyse du potentiel commercial menée par la commune, les enseignes qui s’installeront seront axées sur «le commerce de proximité, l’alimentation, les soins du corps et l’équipement de la maison».

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD.