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À Paris, stupeur et grand nettoyage après la flambée de violences


Le sol a été passé à l'eau, mais les tags inscrits sur l'Arc de Triomphe étaient en grande partie encore intacts et pris en photo par des enquêteurs de la police judiciaire. (photos AFP)

« Ça me fait mal au cœur » : partagés entre colère froide et une certaine compréhension, les Parisiens prenaient dimanche la mesure des dégâts au lendemain de la flambée de violences dans la capitale, où les agents d’entretien étaient à pied d’œuvre.

Voitures et motos calcinées, vitrines de magasins défoncées ou constellées d’impacts de projectiles, mobilier urbain détruit : les dégradations sont particulièrement visibles tout au long de l’avenue de la Grande Armée, près du rond-point de l’Étoile où ont commencé les heurts qui ont fait plus de 133 blessés et conduit à plus de 400 interpellations.

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Des étuis de grenades lacrymogènes jonchent encore en grand nombre les trottoirs et la chaussée, trouée en plusieurs endroits après avoir été dépavée. Aux abords de la place de l’Étoile plongée la veille sous un nuage quasi continu de gaz lacrymogène, la vie reprenait dimanche peu à peu un cours normal tandis que les touristes et badauds se promenaient sur la prestigieuse avenue des Champs-Élysées.

« J’ai peur » pour la France

Imperturbables, des touristes se prenaient en photo, montrant leurs sacs de luxe sans se soucier des barrières de police et des caméras de télévision. « Bravo pour hier », lancent deux piétons à un CRS qui monte la garde.

Une femme s’émeut : « Je suis venue pour enlever les images que j’ai vues hier, c’était horrible, je voulais voir la vraie vie revenir sur les Champs, j’ai peur pour le beau pays que nous avons », confie-t-elle.

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Le sol a été passé à l’eau, mais les tags inscrits sur l’Arc de Triomphe étaient en grande partie encore intacts et pris en photo par des enquêteurs de la police judiciaire. « Les gilets jaunes triompheront », « Fin de régime », « Renverser la bourgeoisie », proclament certains messages.

De nombreux commerces, couverts de planches la veille au soir pour prévenir les pillages, étaient toujours barricadés.

LQ/AFP