Six hommes et deux femmes, protagonistes présumés d’un braquage rocambolesque et violent en 2018 qui débute au Luxembourg et se termine par la prise d’otage d’une famille dans le Beaujolais, comparaissent depuis lundi devant les assises du Rhône.
Les faits remontent au 20 mars 2018, lorsqu’une bijouterie est cambriolée au Luxembourg par deux braqueurs grimés en vieillards, aujourd’hui sur le banc des accusés, qui emportent 87 montres de luxe – Rolex et Patek Philippe. Montant du butin : plus de 2 millions d’euros.
L’équipe de malfaiteurs prennent ensuite la direction de la France, où la police judiciaire tente d’intercepter leurs deux voitures à Limas (Rhône), à la sortie de l’autoroute A6.
Vers 2h30, deux d’entre eux sont interpellés sans incident dans la voiture de tête. Le deuxième véhicule est repéré peu après, mais son passager, armé d’un fusil d’assaut, tire à plusieurs reprises en direction de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), sans faire de blessés, avant de prendre la fuite.
À l’issue d’une course-poursuite, la voiture est retrouvée abandonnée sur la commune d’Arnas, tandis que ses deux occupants se réfugient dans un pavillon d’un lotissement, menaçant avec leur arme un couple et leurs quatre enfants surpris dans leur sommeil.
Vers 3h30, la BRI intervient et parvient à interpeller les deux malfaiteurs, qui détenaient le butin, sans échange de coups de feu.
Âgés d’une vingtaine à une trentaine d’années, les mis en cause doivent répondre de leurs actes jusqu’au 30 septembre concernant leur participation, la préparation ou la commission de ce braquage.
Ils sont accusés de « vol en bande organisée, tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, arrestation, enlèvement et séquestration ou détention arbitraire d’otages et transport d’armes et de munitions ».
Les deux hommes interpellés avec le butin sont visés des chefs d’accusation les plus lourds. Actuellement détenus, ils risquent une peine de 30 ans de réclusion criminelle et la perpétuité pour l’un d’eux, en récidive légale.
Les éléments de personnalité des accusés devaient être examinés lundi toute la journée par la Cour, présidée par Marie Salord.