Une peinture murale apparue vendredi près de Marble Arch, dans le centre de Londres, où des manifestants contre le changement climatique ont campé pendant cinq jours, a été attribuée par des experts au célèbre artiste britannique Banksy.
L’œuvre montre une enfant accroupie près d’une petite plante verte et une pelle, qui tient à la main un sablier dans un cercle pour signifier que le temps presse pour sauver la planète. Il s’agit du symbole du mouvement Extinction Rebellion, à l’origine de la mobilisation pour « un état d’urgence écologique » qui a bloqué certains lieux emblématiques de Londres pendant onze jours.
« A partir de maintenant, le désespoir prend fin et la tactique commence », est-il écrit en grandes lettres blanches à côté de l’enfant portant un foulard.
Des experts cités dans le journal britannique Evening Standard assurent que c’est bien Banksy qui a réalisé l’œuvre. « Je pense avec certitude que c’est lui », a déclaré le commissaire-priseur Andrew Tetley. « Je suis certain que c’est lui », a aussi affirmé le marchand d’art John Brandler, qui avait acquis une œuvre de l’artiste apparue sur un pan de mur de la ville industrielle de Port Talbot, au Pays de Galles.
De « lui… ou elle »
« Il est connu pour ses positions politiques (…) donc je pense que ça pourrait bien être lui… ou elle », a estimé Sam John, un passant de 18 ans. L’identité de Banksy est un mystère bien gardé depuis ses débuts dans les années 1990. On connaît sa nationalité (britannique), sa ville d’origine (Bristol), sa page Instagram aux 5,7 millions d’abonnés et son site internet où il met en ligne ses œuvres, sans autre commentaire.
En octobre, pour se jouer de la récupération de son art à des fins commerciales, il avait programmé l’autodestruction de sa célèbre toile Girl with ballon qui venait d’être adjugée pour plus d’un million d’euros aux enchères à Londres.
Cette fois-ci, la peinture fait écho à la mobilisation de plusieurs milliers de manifestants qui ont pacifiquement perturbé la capitale britannique pendant onze jours en bloquant des ponts et des artères, en grimpant sur les toits des métros ou encore en se collant avec de la glu aux bâtiments.
LQ/AFP